A gauche, Isabelle Matykowski, directrice générale par interim de l’agence de l’eau Artois-Picardie, et Catherine Lagneau, présidente directrice générale du BRGM. Crédit : AEAP.
Le 4 juin, Isabelle Matykowski, directrice générale par intérim de l’agence de l’eau Artois-Picardie, et Catherine Lagneau, présidente directrice générale du BRGM, ont signé une convention de partenariat 2024-2028 pour évaluer la gestion quantitative des eaux souterraines sur le territoire.
Le BRGM et l’agence de l’eau ont entrepris un programme de recherche et développement, baptisé Amorse (MOdèles de gestion de la Ressource en eau Souterraine du bassin Artois-Picardie destinés à l’Evaluation des volumes disponibles) pour actualiser et affiner les modèles numériques de gestion des eaux souterraines sur le bassin Artois-Picardie. Le territoire dépend à 95% de cet apport pour l’alimentation en eau potable et l’enjeu est aussi de mieux définir les volumes prélevables afin de satisfaire les différents usages.
Lien entre eaux de surface et souterraines L’intérêt d’utiliser des modèles hydrogéologiques spatialisés est apparu dès le démarrage des premières études afin de mieux prendre en compte les liens entre les eaux de surface et les eaux souterraines et l’impact des prélèvements sur les milieux naturels. Compte tenu de la continuité de la nappe de la craie, principale réserve d’eau souterraine du bassin Artois-Picardie, qui s’étend sur plusieurs territoires de Sage, et des transferts d’eau via les interconnexions existantes et le réseau hydrographique, un travail de modélisation numérique à l’échelle globale de la craie du bassin Artois Picardie est à privilégier.
Décliner les projections à l’échelle des Sage Le BRGM dispose aujourd’hui de deux grands modèles (hydrogéologiques) spatialisés décrivant le territoire : l’un pour la craie du Nord Pas-de-Calais, l’autre pour la craie du bassin de la Somme. Ces modèles sont issus de collaborations et de travaux depuis plusieurs années avec les collectivités territoriales (Ameva, MEL), les services de l’Etat et l’agence de l’eau. L’objectif est de s’appuyer sur ces modèles pour ensuite décliner les projections à l’échelle de chaque Sage. L’articulation des modèles à plusieurs échelles sans compromettre leur opérabilité et la pertinence des résultats est un des enjeux scientifiques majeurs de ce projet.
2,215 millions d’euros de budget Ces modèles seront mis à disposition de l’agence afin de tester en lien étroit et en collaboration avec les Sage, plusieurs scénarios d’évolution de la ressource en eau intégrant les prélèvements en eau et les projections climatiques en vue de fixer les volumes maximum prélevables par sous-bassin versant. Ils pourront également être utilisés dans le cadre des travaux sur l’état des lieux périodique réalisé pour la directive-cadre sur l’eau. Ce programme de R&D est doté d’un montant de 2,215 millions d’euros.