L'annonce est claire. À Sivens, le projet initial de barrage n’est « plus d’actualité ». Le ministère de l’Écologie l'a acté par communiqué ce 16 janvier. Ségolène Royal a validé les conclusions des experts qu'elle avait missionnés en novembre. « Le rapport propose un projet de territoire reposant sur des productions à forte valeur ajoutée et génératrices d’emploi local, et sur le renforcement des circuits de proximité. Il permet de maintenir des exploitations de taille familiale. La sécurisation de ce projet nécessite des apports en eau l’été à partir d’un stockage hivernal », observe le ministère. Les experts ont évalué ce besoin de stockage à 750 000 m³. Pour le satisfaire, la mission propose deux solutions. La première consisterait à construire un réservoir dans l'emprise initiale, mais plus modeste et 300 mètres plus en amont. Un bras de contournement permettrait d'assurer la continuité du cours d'eau. La deuxième comprend « un ensemble de trois retenues latérales ou collinaires ». Une à Sivens, une sur le ruisseau de Bayssière et une dans la vallée sur des sites identifiés entre Salvagnac et Beauvais/Tescou. « Le président du conseil général m’a fait part de son intérêt pour ces nouveaux projets, souligne la ministre de l’Écologie. « Et m’a indiqué sa volonté d’organiser un débat dès la prochaine session de l’assemblée départementale sur la base de ces deux scénarios. »Pour rappel, la Commission européenne a adressé à la France fin 2014 une lettre de mise en demeure relative au projet initial de retenue d'eau à Sivens. La Commission reproche à la France de ne pas respecter la directive-cadre sur l’eau. Elle pointe en particulier l’insuffisance de l’étude d’impact et une détérioration prévisible de l’état écologique de la masse d’eau.TBConsultez le rapport d'expertise sur le barrage de Sivens