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Accueil > Actualités > Eau > 3 ENCADRER LA RÉTROCESSION DES OUVRAGES
EAU

3 ENCADRER LA RÉTROCESSION DES OUVRAGES

PUBLIÉ LE 1er MARS 2015
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Hydroplus
Le magazine des professionnels de l’eau et de l’assainissement.
La rétrocession des ouvrages de gestion des eaux pluviales construits dans l'espace public de projets d'aménagement fait généralement l'objet d'une convention entre la collectivité maître d'ouvrage et les promoteurs pour définir les conditions de ce transfert de propriété. « La rétrocession est chez nous quasi systématique. Nous avons anticipé en éditant un cahier des charges type des conditions techniques à respecter », explique Jean-Jacques Hérin, directeur du pôle aménagement, réseaux et environnement de la communau té d'agglomération du Douaisis. Rennes s'est appuyé pendant quinze ans sur sa politique de requalification urbaine pour déployer les techniques alternatives sur les espaces publics de ses ZAC. Confrontée à une forte hausse de ses charges d'exploitation dans les vingt ans à venir à cause de ses nombreux espaces verts plurifonctionnels, la collectivité a choisi de promouvoir la gestion à la parcelle en incitant les aménageurs à mettre en œuvre plus de stockage et d'infiltration sur les terrains privés. « Mais si la collectivité n'a pas les moyens d'assurer les contrôles nécessaires en domaine privé, le risque avec la généralisation d'une gestion à la parcelle est que les ouvrages se dégradent par manque d'entretien et n'assurent plus leur fonction hydraulique. Ce serait alors plus une passe arrière qu'un réel progrès », estime Daniel Pierlot, directeur technique de Sepia Conseils. Le PDG d'Infra Services, Michel Benard, défend la gestion à la parcelle : « Plus personne n'a les moyens d'investir ni d'entretenir des espaces verts gigantesques. Il faut réduire les ouvrages sur les espaces publics et laisser sa chance à “l'eau à la parcelle” en l'encadrant avec des contrôles a posteriori. C'est faisable sans surcoût, même en milieu urbain dense. » Pour ce faire, Infra Services prône la récupération des eaux de gouttière, le stockage et le rejet dans le jardin. Sur du neuf, favoriser les toitures-terrasses ou créer des chemins en grave drainante, ajouter des haies, des noues ou modeler un terrain en creux de façon à s'adapter à sa configuration et à la perméabilité du site. Le bureau d'études a même breveté une solution par bac, les échelles d'eau, pour faciliter le stockage et l'infiltration de la pluie en pied de haie. À Plaine Commune, les promoteurs des nouvelles ZAC reçoivent des fiches de lot qui leur rappellent les règles d'urbanisme et les techniques intéressantes pour les appliquer (toitures-terrasses, puits d'infiltration). « Il est important de responsabiliser toute la chaîne d'intervenants. La gestion à la parcelle nous évite de supporter tous les coûts et de surdimensionner nos ouvrages dans l'espace public », juge Charlotte Boudet. Enfin, l'expérience amène certaines collectivités à prendre des décisions tranchées. Bordeaux Métropole, qui, dans les années 1980-1990, avait enregistré une vague de construction de parkings en enrobés poreux déconseille aujourd'hui fortement cette technique à cause du risque de colma-tage. Les aménageurs qui s'y risqueraient sont avertis, elle refuse désormais une rétro-cession des ouvrages sur la voirie communautaire.
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