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Accueil > Actualités > Eau > Bisphénol A, des matériaux alternatifs adaptés aux usages
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Bisphénol A, des matériaux alternatifs adaptés aux usages

PUBLIÉ LE 1er AVRIL 2015
LA RÉDACTION
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Après l'interdiction du BPA dans les biberons en juin 2010, ce compo sé doit être éliminé de tout conditionnement alimentaire, pour toute la population, depuis le 1er janvier 2015. Ces échéances réglementaires ont nécessité une anticipation des industriels. « L'option la plus fréquente a été de trouver un produit de substitution qui évite de changer de process », note Aurélien Gouzy, à la direction des risques chroniques de l'Ineris. Un rapport du gouvernement remis mi-novembre 2014 au Parlement a dressé un premier état des lieux de la substitution du BPA. Les emballages contenant du BPA en contact alimentaire sont de deux types : les matériaux en polycarbonate, un plastique très résistant utilisé notamment pour la fabrication des biberons et des fontaines à eau, et les matériaux en résine époxyde, des vernis qui protègent les surfaces métalliques (canettes, conser ves, couvercles…). Pour les biberons, le principal matériau de substitution est le polypropylène (PP). Pour les bonbonnes des fontaines à eau qui constituaient l'un des secteurs les plus concernés par la loi de 2012, deux matériaux remplacent le polycarbonate, le copolyester et le polyéthylène téréphtalate (PET). Avec des différences de propriétés qui ne freinent pas leur application, mentionne le rapport, mais avec un surcoût global important. Côté résines époxydes, les fabricants ont étudié les solutions alternatives dès 2009. « Avec la loi, nous nous sommes orientés vers de nouvelles résines alternatives (polyester, acryliques et vinyliques) qui s'adaptent à notre process industriel. Cette substitution a nécessité la mise en œuvre d'une chaîne complète de ré-étalonnage des contenants et des contenus qui peut durer entre cinq et sept ans », indique Olivier Draullette, du Syndicat national des fabricants de boîtes, emballages et bouchages métalliques (SNFBM). Mais les industriels n'ont pas trouvé une alternative universelle aux résines époxydes. « On est passé d'un vernis et dix spécifications (épaisseur, durcisseur…) à trois vernis accompagnés de deux mille spécifications », précise le responsable du SNFBM, qui regrette que la réglementation ne leur ait pas laissé le temps de confirmer la date limite d'utilisation optimale (DLUO) de tous leurs emballages. « Au final, elles ont été réduites par prudence. » Pour les papiers thermiques contenant du BPA, utilisé comme révélateur, la substitution reste sur la base du volontariat, même si une proposition de restriction d'usage a été lancée par la France dans le cadre du règlement Reach. La Stratégie nationale contre les perturbateurs endocriniens a conduit en avril 2014 à l'élaboration d'un label « ticket sans BPA », confié à l'Ineris sur deux usages (tickets de caisse et reçus de carte bleue). Un référentiel intégrant les règles de labellisation et une méthodologie d'analyse du BPA a été bouclé en décembre 2014. En janvier, l'Ineris a décerné les deux premières attestations au distributeur Lidl et au fabricant Koëhlern et six demandes sont en cours de traitement. « Nous envisageons aussi un label plus exigeant “papier sans phénols” », annonce Christian Michot, à l'Ineris. Car si l'alternative la plus simple est une substitution par un autre bisphénol (BPS, BPF…), elle semble risquée vu les doutes qui planent sur leur rôle potentiel de perturbateurs endocriniens. Une équipe du CEA a d'ailleurs publié en janvier dernier la première étude montrant le même effet faible dose du BPF et du BPS que celui du BPA sur le développement des testicules du fœtus humain. Reste que l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a remis le feu aux poudres en affirmant que le BPA ne présentait aucun risque pour la santé des consommateurs aux niveaux d'exposition actuels. l AD
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