Baudouin Lemétayer, directeur du golf de Rhuys-Kerver
Intéressé Depuis 2004, le golf est arrosé avec de l'eau traitée par la station d'épuration voisine. La Step ne pouvait pas rejeter en mer toute l'eau épurée et a cherché une solution. L'intérêt est pour nous avant tout financier. Nous payons un forfait de 15 000 euros par an pour une consommation de 50 000 à 60 000 m³. Nous arrosons environ 19 des 60 ha du golf. Mais les contraintes se sont renforcées. Si nous appliquions la réglementation à la lettre, nous ne pourrions arroser que trente jours sur six mois, du fait notamment des conditions de vent en bord de mer. Cela n'a jamais posé aucun problème, nous n'avons pas de riverains et l'eau en sortie de Step est d'excellente qualité.
Jacques Bozec, vice-président de la communauté de communes de l'île de Noirmoutier
Satisfait Cela fait trente ans que les eaux épurées de la station d'épuration de Noirmoutier sont utilisées pour l'irrigation de la pomme de terre. Cela satisfait tout le monde, les producteurs, qui récupèrent entre 100 000 et 150 000 m³ chaque année, et la Step, qui trouve ainsi une solution aux 10 à 35 % de ses rejets qui ne peuvent pas être évacués en mer. L'eau est mise gratuitement à disposition des agriculteurs, mais ils ont pris en charge la construction et assurent la maintenance de la station de pompage et du lagunage de finition. Cela leur revient environ à 0,50 euro le mètre cube, deux fois moins cher que l'eau potable. Et cela marche si bien que la deuxième station d'épuration de l'île a adopté la même stratégie et prévoit de fournir encore davantage d'eau épurée pour l'irrigation.
Didier Levy, commercial de la blanchisserie La Montmartroise
Partageur La blanchisserie La Montmartroise existe depuis 1884 et est alimentée en eau de Seine depuis l'après-guerre. C'est la dernière implantée dans Paris. Eau de Paris opère une première filtration et, sur place, nous filtrons une seconde fois et nous disposons d'une piscine de stockage d'environ 20 000 l. L'intérêt est financier, puisque nous payons l'eau de Seine dix fois moins cher que l'eau potable. Nous recevons ainsi deux factures, l'une pour nos 15 000 m³ d'eau de Seine, l'autre pour nos 1 500 m³ d'eau potable. Dans le quartier, nous ne sommes pas les seuls à être branchés sur le réseau d'eau non potable de la ville de Paris, c'est aussi le cas d'un garage voisin.
Stéphane Collin, responsable entretien des espaces verts de Poitiers
Exemplaire Lorsque la ville a instauré des restrictions d'arrosage entre juin et fin août, il fallait, du coup, qu'elle aussi soit exemplaire. C'est ainsi que nous avons eu l'idée de récupérer à cette époque de l'année l'eau de vidange de la piscine. Elle subit une déchloration avant d'être employée pour l'arrosage des espaces verts. Nous en utilisons environ 300 à 400 m³ au coup par coup. Cela fait partie de notre politique de maîtrise des consommations d'eau. Nous n'arrosons que 15 ha sur 850 d'espaces verts. Nous avons adapté des variétés adaptées au sol et au climat et nous récoltons aussi près de 100 m³ d'eau de pluie. Nous y avons notamment recours pour notre désherbage à vapeur car l'eau potable chargée en calcaire bouche les filtres.
Liliane Pays, présidente de Natureparif
Économe Depuis septembre 2014, Natureparif a intégré la Cité régionale de l'environnement, à Pantin. Dans ce bâtiment à énergie positive, une grande attention a été portée aux consommations d'eau. Ainsi les eaux pluviales récupérées en toiture et stockées sous le parking alimentent les sanitaires. Si quelques réglages ont été indispensables les premiers jours d'installation, il n'y a plus aucun problème. Finalement, ces petits dysfonctionnements se sont révélés fort utiles pour expliquer aux usagers les techniques de remplissage des chasses d'eau avec limiteur de pression et robinetterie temporisée. Nous avons pris en charge la gestion du jardin pour lequel nous allons également employer l'eau de pluie pour l'arrosage.