L'agence de l'eau Rhin-Meuse vient de publier deux synthèses sur l'état des lieux de l'épuration des eaux usées des collectivités en 2012 et sur l'évolution des stations industrielles entre 1997 et 2011. En 2012, le bassin comptait 785 stations de traitement urbaines et 62 nouvelles stations. La filière des boues activées domine avec des rendements relativement bons (98 % en DBO5, 94 % en DCO, 97 % en MES). Mais une centaine d'agglomérations présentent encore des non-conformités par rapport à la Deru. Par ailleurs, l'auto-surveillance des réseaux progresse doucement avec seulement 15 agglomérations bien équipées. « C'est très long à mettre en place, mais c'est un enjeu fort sur le bassin », précise Charly Duperrier, du département redevances et usages de l'eau. En l'absence de dispositif d'auto-surveillance, l'agence prévoit une minoration progressive (jusqu'à moins 50 % en 2018) du coefficient de performance servant au calcul de la prime de résultats. Du côté des stations industrielles, les rendements épuratoires sont globalement satisfaisants, même si l'on constate une légère baisse. « La diminution des volumes d'effluents à traiter, liée à la crise économique, rend ces stations surdimensionnées et donc moins efficientes. Par ailleurs, certains industriels en difficulté ont restreint le personnel, d'où une baisse de suivi des stations d'épuration », explique Jean-Noël Pansera, chargé d'études à l'agence. PRB