Pour améliorer son réseau d'eau potable, la vallée alsacienne de Saint-Amarin préfère les ultraviolets au chlore. Sa communauté de communes investira 1,3 million d'euros sur quatre ans à partir de début 2016 dans une solution qui consistera à installer, à l'intérieur des canalisations, des tubes à néon contenant des lampes à UV. « Au lieu d'un traitement chimique, la désinfection sera physique : elle exploitera la capacité des rayonnements UV à inhiber les bactéries », décrit Margaux Nourry, responsable du service eau-assainissement.
La collectivité a convaincu son délégataire, une filiale de Suez Environnement, d'abord réticente, à renoncer au chlore. « Nous le garderons en réserve en cas de panne technique ou de risque de pollution importante », précise Stéphane Gsell, chef d'agence Haut-Rhin de l'entreprise. Le traitement aux UV requiert une eau peu turbide. Seuls seront conservés les points de source possédant cette caractéristique. Un autre bénéfice est attendu sur le goût de l'eau de la vallée. La communauté de communes a recruté une trentaine de goûteurs volontaires. Leur mission a commencé dès fin avril par une formation auprès de l'exploitant, pour qu'ils puissent se construire une mémoire de toute s sortes d'odeurs possibles : chimique, moisie, de médicament, de poisson. Ils sont repartis munis d'un kit de dégustation et de références sensorielles communes qui visent à dépasser les interprétations subjectives. CR