D'ici à 2030, près de la moitié de la population mondiale habitera dans des zones soumises à un stress hydrique important. L'information de l'OCDE, relayée par EPE dans sa dernière publication « Mesurer et piloter l'eau », justifie la nécessité pour les entreprises d'intégrer l'eau dans leurs politiques de gestion des risques. C'est à elles que ce document de 48 pages s'adresse, afin de les aider à évaluer leurs dépendances et leurs impacts vis-à-vis de l'eau et à mettre en œuvre des stratégies pour préserver cette ressource. L'empreinte eau a sa norme ISO 14046 depuis quelques mois, mais elle ne donne que des lignes directrices sans imposer de méthodologie. La quarantaine de cas concrets présentés par les membres d'EPE illustre à la fois la diversité des outils de mesure et les spécificités de chaque secteur industriel. « Aucune méthode n'est applicable clés en main, chaque entreprise doit initier sa propre démarche de gestion de l'eau, ce qui demande un important travail en interne », précise EPE. Un investissement qui va s'im-poser pour les plus grandes entreprises dans un contexte de raréfaction de la ressource aggravé par le changement climatique. Un constat que partage le cabinet de conseil PwC. Dans sa dernière étude portant sur l'enjeu de l'eau pour les entreprises nommée « Collaboration : preserving water through partnering that works », il encourage les entreprises à collaborer avec leurs parties prenantes pour espérer garantir leurs ressources en eau. DB