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Accueil > Actualités > Eau > DE LA FONTE POUR LE RÉSEAU D'EAU POTABLE DE VERSAILLES
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DE LA FONTE POUR LE RÉSEAU D'EAU POTABLE DE VERSAILLES

PUBLIÉ LE 1er MAI 2015
LA RÉDACTION
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Pour le re nou vellement de canalisations d'eau potable vieillis santes situées à proximité du château de Versailles, le syndicat mixte pour la gestion du service des eaux de Versailles et de Saint-Cloud ( SMGSEVESC) a fait confiance aux solutions de canalisation de Saint-Gobain PAM. Après les recommandations du bureau d'études Artelia d'utiliser des canalisations en fonte ductile, l'entreprise Atlantique travaux publics (ATP), qui a remporté l'appel d'offres, a choisi le fabricant français pour fournir les 970 mètres de canalisations de la gamme Natural d'un diamètre de 700 mm. Ce chantier a été commencé en avril 2014 et sa livraison est prévue en juin 2015. L'histoire du système hydraulique du château de Versailles est intimement liée au développement de la fonte dans les systèmes de canalisation. Au XVIIe siècle, les frères Francine, avec l'aide de l'Académie royale des sciences, avaient été sollicités par Louis XIV pour réinventer les réseaux d'eau des prestigieuses fontaines du château avec des maté-riaux pérennes et résistants à la pression. Ils ont ainsi été les premiers à utiliser la fonte, cet alliage de fer, pour fabriquer des conduites et ainsi équiper 90 % des 35 km du réseau fontainier. Vers 1680, le projet de la machine de Marly, qui avait pour but d'acheminer l'eau de la Seine vers les fontaines du parc de Versailles et du château de Marly, représentera le premier système de distribution d'eau important réalisé en tuyaux de fonte. Outre sa longévité supérieure à cent ans, ce matériau est également intéressant pour ses qualités physiques qui lui permettent de s'adapter à de nombreuses configurations. De plus, la fonte est entièrement recyclable. Différentes techniques de pose ont été combinées sur ce chantier exceptionnel. Le parcours que doit emprunter la nouvelle canalisation comporte en effet quelques passages compliqués. Elle longe l'avenue de Paris en passant directement sous la place d'Armes pour finir au niveau du bâtiment de l'Opéra royal de Versailles. Avec une fréquentation de plus de 5 millions de visiteurs par an, certains lieux comme la place d'Armes, qui accueille le parking, sont particulièrement sensibles aux nuisances. Ainsi, pour ne pas déranger l'activité touristique du site, ni troubler la circulation, ni même dégrader les rues historiques pavées adjacentes, il a fallu utiliser une technique de pose sans tranchée qui permet à l'entreprise de travaux publics d'opérer en toute discrétion sans perturber l'activité sur la chaussée et en limitant l'emprise des travaux. En ayant moins d'impact sur l'environnement, ces techniques sans tranchée (TST), qu'il s'agisse du fonçage, de la pose par éclatement, ou encore du forage dirigé ont la particularité d'être à la fois économiques et écologiques. À Versailles, trois des cinq tronçons du chantier sont concernés par la pose sans tranchée. Cela représente un total de 385 mètres, soit environ 40 % du parcours. La technique du microtunnelier a été retenue pour sa faible emprise et parce qu'elle ne nécessitait pas d'assembler les tuyaux en amont. Elle a consisté ici, en partant d'un puits d'entrée, à creuser horizontalement le sol pour installer un fourreau en béton d'un diamètre de 1 200 mm dans lequel sont insérées les canalisations en fonte ductile. L'entreprise Ludwig Pfeiffer, le spécialiste européen de la mise en œuvre des microtunneliers, s'est chargée de mettre en place le fourreau en béton. Après avoir construit deux puits d'accès situés aux extrémités du tronçon, l'entreprise a utilisé une tête de forage adaptée au terrain pour réaliser la percée. Des vérins hydrauliques situés dans le puits d'entrée ont été utilisés pour faire avancer l'outil de perçage. Ils ont alors pu pousser des conduites en béton dans lesquelles sont installées des connexions, un appareillage qui alimente la tête de forage et lui permet d'extraire les gravats. Ainsi, lorsque la tête de forage est arrivée au puits de sortie, il ne reste qu'à démonter ses connexions. Les conduites restées en place constitueront le fourreau. Le fourreau en béton réalisé, l'entreprise ATP a commencé la pose des tuyaux en fonte avec l'appui des services techniques de Saint-Gobain PAM. Chaque tuyau de 7 mètres de longueur est descendu dans le puits d'entrée pour y être assemblé aux autres. Le premier tuyau est équipé d'une tête de tirage munie d'un câble ; ce câble est relié à un treuil de 13 tonnes situé dans le puits de sortie. Les efforts de traction sont réduits grâce à la mise en place de colliers autour des tuyaux qui permettent de limiter les frottements et également de préserver le revêtement extérieur des canalisations. Le système de verrouillage des jonctions de canalisations Universal Ve, conçu et fabriqué par Saint-Gobain PAM, garantit l'étanchéité et l'ancrage de chaque tuyau. Ce verrouillage permet la traction de 162 mètres de DN 700, soit près de 37 tonnes. En outre, le mode d'em boîtement de chaque tuyau est composé de deux chambres : la première accueille un joint d'étanchéité de gamme Standard, et la seconde un jonc métallique. Ce système de jonction Universal Ve autorise jusqu'à 2 degrés de déviation angulaire. Il s'agissait d'une caractéristique essentielle dans le cadre du chantier de Versailles pour répondre aux contraintes de tracé du parcours. En effet, une portion du parcours présentait un rayon courbe de 400 mètres ainsi qu'un dénivelé de 3 %. Pour Saint-Gobain PAM, le chantier de Versailles est donc une nouvelle référence qui démontre l'intérêt de la fonte dans les travaux sans tranchée, autant pour sa résistance, son mode d'assemblage et sa capacité de déviation angulaire.
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