950 m² de panneaux photovoltaïques habilleront dès l'année prochaine l'usine de production d'eau potable de Choisy-le-Roi dans le Val-de-Marne. En effet, depuis 2011, le Syndicat des eaux d'Île-de-France (Sedif) s'est engagé dans une démarche de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre avec l'objectif de devenir neutre en carbone. Dans ce cadre, le Sedif a réalisé, il y a 4 ans, un diagnostic du potentiel en énergies renouvelables. « Deux voies s'offrent à nous : les pompes à chaleur, déjà exploitée, et le photovoltaïque », explique Christophe Perrod, directeur général des services techniques du Sedif. Mais l'installation de panneaux photovoltaïques se heurte à plusieurs contraintes techniques et réglementaires. « En tant que syndicat d'eau, nous n'avons pas le droit de produire de l'électricité pour la vendre à EDF, nous pouvons seulement l'autoconsommer. De plus, nous ne pouvons équiper que des sites qui consomment pendant la journée car les dispositifs de stockage par batterie sont encore chers et peu fiables », ajoute le directeur. Or la plupart des stations de pompage remplissent leur réservoirs la nuit lorsque l'électricité coûte moins cher.
Un potentiel de 85 000 m² à équiper
Seules les trois plus grosses usines du Sedif seraient donc équipables sur une surface potentielle de 85 000 m². Un appel d'offres pour la fourniture des 432 premiers panneaux de l'usine de Choisy-le-Roi sera lancé dans les prochains mois. Ils produiront 94 MWh par an, soit moins de 1 % de la consommation d'électricité de l'usine constituée aux deux tiers par le pompage. Mais cela permettra au Sedif d'expérimenter à petite échelle avant d'envisager d'équiper les autres usines. Au total, si les 85 000 m² de toitures sont équipés, cela permettra de couvrir 4 à 5 % des besoins en électricité du syndicat soit environ 8 millions de kWh.PRBLe site du Sedif