Ausculter les digues à l'aide de drones aériens pour éviter une deuxième catastrophe Xynthia. C'est l'objectif du projet Didro qui a tenu sa réunion de lancement la semaine dernière. Et il y a urgence. En 2011, le Centre européen de prévention du risque d'inondation (Cepri) estimait que sur les 9000 km de digues françaises, seuls 3000 étaient en bon état. La réglementation sur la surveillance se durcit mais les gestionnaires de digues manquent de moyens humains pour réaliser des inspections régulières. D'ici trois ans, Didro vise à développer une solution complète de surveillance de digues à destination des gestionnaires. « Il faut réussir à associer un drone, des capteurs adaptés et des modèles d’analyse des données développés par les chercheurs du Cerema, de l’IGN, de l’Ifsttar et de l’Irstea pour proposer un diagnostic fiable de l'état de la digue », détaille Thibaut Miquel, ingénieur d'affaires de la société Redbird, fournisseur de solutions intégrées de drones, qui pilotera le projet.
Surveillance routinière et surveillance de crise
L’enjeu : produire un diagnostic approfondi sur de longs linéaires de digues à un coût inférieur à la surveillance actuelle. Au-delà de l'auscultation routinière, le projet s'intéresse aussi aux situations de crise. En effet, le drone pourrait aussi être utile lors d'événements météorologiques majeurs pour anticiper les zones de ruptures ou encore surveiller les zones inondées en complément des hélicoptères. Des utilisateurs potentiels se sont déjà engagés à suivre et conseiller le projet comme l'association France Digues, par ailleurs commanditaire du projet, mais aussi la Compagnie nationale du Rhône (CNR) ou encore la Société du canal de Provence (SCP). Didro a été récemment lauréat du 19ème appel à projets des pôles de compétitivité du FUI (Fonds unique interministeriel).PRBLe site de Redbird