C'est le début d'une nouvelle aventure pour la start-up Vigicell. Elle appartient désormais à la société Tronico, filiale du groupe Alcen spécialisée dans la conception et la fabrication d'électronique de pointe. Elle devient Tronico Vigicell. Un nouveau départ pour cette start-up créée en 1999 par des chercheurs du CNRS et désormais installée à la Roche-sur-Yon. Elle commercialise un panel de bioessais permettant d'évaluer la toxicité globale d'une eau. Eau potable, eau brute ou prélevée en sortie de Step, un échantillon est mis en présence de cellules et d'organismes vivants afin d'observer si il altère ou non certains fonctionnements cellulaires (perturbation endocrinienne, atteinte à l'ADN, etc.) Cela permet de repérer les polluants au travers de leur action sur le vivant sans avoir à les doser. Elle dispose de solides références auprès des agences de l'eau ou d'industriels et compte une vingtaine de clients.
Un toximètre portable pour 2016
En fin d'année dernière, elle souhaitait lancer une levée de fonds afin de commercialiser dès 2015 un toximètre portable, intégrant une partie de ses bioessais, et conçu en collaboration avec la société Tronico. Mais fragilisée par un redressement judiciaire datant de 2010, elle a échoué. "Notre situation ne nous permettait plus de rester indépendants. De son côté, Tronico souhaitait se développer dans le secteur des biotechnologies de l'environnement", explique Laurent Paulic, responsable d'établissement de Tronico-Vigicell. Le Tribunal de commerce a donc validé la proposition de reprise de la société Tronico qui permettra de sauver les six emplois de la société. Le toximètre portable devrait finalement être commercialisé dès 2016. Par ailleurs, une thèse est en cours, en partenariat avec le laboratoire Gepea (Génie des procédés, environnement, agroalimentaire), pour proposer une version élaborée du toximètre.PRBLe site de VigicellLe site de Tronico