La mobilisation de dix producteurs d'hydroélectricité et d'un pisciculteur, signataires en 2011 d'une convention d'engagement avec l'agence de l'eau Adour-Garonne, a permis la restauration de la continuité écologique sur un linéaire de 75 kilomètres : entre la centrale hydroélectrique de Sourde l'Abbaye, sur le gave d'Oloron, et le Moulin Datto, dernier ouvrage sur le Saison avant la confluence des deux gaves.
Pour cette première opération collective sur le bassin de l'Adour, l'agence de l'eau a pris en charge plus de la moitié des 7,5 millions d'euros nécessaires au réaménagement de 59 ouvrages désormais équipés de passes à poissons, de pré-barrages, d'exutoires de dévalaison... Ont été également impliqués les services de l'Etat, l'Onema, et le syndicat mixte des gaves d'Oloron et de Mauléon (SIGOM) chargé d'animer l'opération, qui a duré quatre ans.
Cette opération sur un axe considéré comme majeur pour les poissons migrateurs doit faire figure d'exemple. « L'objectif est en effet de déclencher une dynamique de rénovation des cours d'eau avant la date butoir de 2018 prévue par la réglementation. Sur les gaves pyrénéens, il y a un fort enjeu de continuité écologique conformément au classement des cours d'eau », explique Véronique Mabrut, directrice de la délégation territoriale de l'agence de l'eau Adour-Garonne à Pau (Pyrénées-Atlantiques).CW