Cette technologie, automatisée, met en œuvre des têtards, qui deviennent fluorescents en présence de perturbateurs endocriniens. Outre l'aspect pédagogique, cette innovation fournit aussi une cartographie de la contamination des réseaux. « Installée dans les laboratoires des stations d'épuration, la Frogbox permet de juger l'efficacité des procédés de traitement de l'eau et donc d'améliorer leur empreinte environnementale. À ce titre, la technologie est soutenue par les agences de l'eau. Nous la développons comme outil de pilotage des systèmes de traitement de l'eau. Le suivi biologique permettra d'ajuster les coûts d'exploitation pour produire une eau débarrassée des effets endocriniens des micropolluants », explique Gregory Lemkine.
Le P-DG et fondateur de Watchfrog a créé la société en 2005, en s'appuyant sur un brevet déposé par le Muséum national d'histoire naturelle, et déjà validé dans plusieurs stations d'épuration, grâce à un partenariat avec Veolia. Elle compte aujourd'hui treize personnes et devrait se renforcer avec la structuration de son équipe commerciale. Avec l'ambition de doubler le chiffre d'affaires, de 544 000 euros en 2014, d'ici douze à dix-huit mois – la publication de la norme de détection in vivo des perturbateurs endocriniens, attendue à l’automne, devrait y contribuer.
Par ailleurs, l'entreprise poursuit ses efforts de R & D, notamment sur la surveillance des eaux hospitalières et en participant à deux projets européens sur le pilotage énergétique de Step et la surveillance atmosphérique.ACLe site de Watchfrog