Sous l'impulsion de la CCI, un état des lieux inédit de la petite hydroélectricité a été réalisé en Ariège. « Nous avions très peu de visibilité sur la filière. D'où l'intérêt d'un état des lieux technique et économique », explique Julien Bourdon, conseiller QSE à la chambre. L'étude, réalisée en partenariat avec le programme de développement « Une rivière, un territoire » d'EDF, montre que 90 % des sociétés d'exploitation sont locales et indépendantes. Seuls 56 % d'entre elles ont conclu des contrats d'obligation d'achat. « Pour le reste, ou il s'agit d'un usage propre ou les sites ne sont pas exploités », détaille Julien Bourdon. Avec les contraintes liées au classement des cours d'eau, aux contrats d'obligation d'achat et à l'âge élevé des exploitants, la filière pourrait disparaître à long terme. Pourtant, elle représente un poids économique non négligeable pour le département grâce à un réseau de sous-traitance composé d'une centaine d'entrep ris e s, s oit près de 1 500 emplois. « Les contrats d'obligation d'achat assurent une exploitation des sites durant vingt ans. Ce sont aussi des emplois non délocalisables. En période de crise, c'est un atout », estime Julien Bourdon. La CCI a identifié plusieurs moyens de stimuler la filière : poursuivre la professionnalisation des exploitants et redynamiser la transmission des installations. Enfin, pour pallier le déficit d'image de la filière, une réflexion s'est engagée sur la création d'une marque « hydroélectricité durable » destinée à valoriser les instal-lations exemplaires.