La ministre de l'Ecologie organisait hier une conférence nationale pour la transition écologique de la mer et des océans. Elle réunissait une centaine d'acteurs variés : associations, ministères, fédérations professionnelles, pôles de compétitivité ou encore institutions scientifiques. Dans la perspective de la COP 21 et de l'application de la loi de transition énergétique « tous les domaines d'activité humaine sont aussi appelés à contribuer à l'atténuation du changement climatique et à s'adapter à celui-ci, en identifiant des solutions », a rappelé le Ministère. Avec 11 millions de km², la France constitue le deuxième espace maritime mondial. Dans la logique de la croissance verte, la ministre de l'Ecologie entend impulser la croissance bleue, une terme rassemblant la croissance durable des énergies marines, de l'aquaculture, du tourisme maritime, les ressources minérales marines, les biotechnologies bleues mais aussi le transport maritime, l'activité portuaire, la construction navale ou encore la pêche. « Mon idée, c'est de sélectionner dix actions opérationnelles à la suite de cette conférence nationale dont certaines à faire d'ici à la conférence de Paris » sur le climat (30 novembre-11 décembre), a-t-elle déclaré à l'AFP.
Transport maritime oui mais pas à n'importe quel prix
France Nature Environnement a profité de l’événement pour rappeler dans un communiqué que le report du transport routier vers le fluvial et le maritime ne devait pas se faire à n'importe quel prix. « Selon la Commission européenne, la pollution de l’air par les navires cause 58 000 décès par an. La teneur en soufre du fioul lourd le rend 3 500 fois plus polluant que le diesel automobile », explique l'association qui milite pour le remplacement du fioul lourd par des carburants moins polluants et une réglementation plus contraignante.PRB