Pour accueillir des nageurs, le bassin de la Villette a obtenu un avis favorable de l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France qui a estimé que la qualité de l’eau dans cette zone répond bien aux normes européennes des eaux de baignade. Mais attention, il s'agit d'une autorisation exceptionnelle. En dehors de cette compétition, le bassin de la Villette est interdit à la baignade.
L'événement est l'occasion pour Célia Blauel, adjointe en charge de l’environnement, de rappeler « la détermination de la Ville de Paris de reconquérir la qualité des eaux parisiennes pour, à terme, permettre la baignade de tous ». La maire de Paris avait d'ailleurs début juillet, fait part de son ambition pour les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 en annonçant que, si la candidature de Paris vient à être retenue, elle proposerait « que le triathlon, épreuve majeure et magnifique, puisse se dérouler dans la Seine, au pied de l’Hôtel de Ville ».
Le chemin de la reconquête de la qualité de l'eau de la Seine est encore long mais des progrès considérables ont déjà été réalisés. Il y a quinze ans encore, c'était près de 19 millions de m³ d'eaux usées qui y étaient rejetés chaque année. Aujourd'hui, grâce au développement des réseaux d'eaux usées et du stockage des eaux pluviales, ce volume est tombé à 2 millions de m³. Pour le réduire encore, la ville de Paris a décidé en 2012 de se doter d'un plan Pluie.
« Ce plan poursuit l'objectif de créer de nouvelles techniques de génie urbain pour gérer prioritairement l'eau de pluie à la parcelle. Il prévoit notamment la création de 440 ha de toitures végétalisées, 80 noues et 60 jardins de pluie », expliquait Michel Bouvier du service technique de l'eau et de l'assainissement de la ville de Paris lors de l'Université d'été de l'Ecole des ingénieurs de la Ville de Paris. Ce plan devrait passer en enquête publique cet hiver pour une adoption au 1er semestre 2016. Une urgence car les stations d'épuration du Siaap ne peuvent plus accepter de volumes supplémentaires. Et si rien n'est fait pour infiltrer les eaux de pluie plutôt que de les faire rejoindre le réseau unitaire parisien, les rejets d'eaux usées dans la Seine augmenteront de 56 % dans les 20 prochaines années avec les conséquences inévitables sur la qualité de l'eau.