Quatre ans après sa sélection lors du 11e appel à projets du Fonds unique interministériel, le programme Optimisation des performances et maîtrise des impacts sur le milieu marin des pompes à chaleur eau de mer (Optima-PAC) est arrivé à son terme. Les résultats du projet, qui s'est déroulé sur le littoral monégasque et a nécessité 1,6 million d'euros, ont été présentés au musée océanographique de Monaco le 21 avril 2015. Pour mesurer l'impact écologique des PAC, des profils de température et des prélèvements biologiques ont été effectués au niveau du pompage et du rejet de chaque installation durant une année complète. Selon Marie-Christine Huau, directrice de projet Veolia et coordinatrice d'Optima-PAC, « les effets des PAC sur la température de milieu sont limités en intensité dans les quatre premiers mètres de la colonne d'eau ». « Nous n'avons pas détecté d'impact écologique sur le plancton. Sur le benthos, c'est-à-dire les organismes fixés sur le substrat, l'effet des PAC est très limité spatialement, mais il est nécessaire de respecter les zones patrimoniales sensibles où vivent les posidonies par exemple », souligne-t-elle. Autre objectif du projet : la mise au point d'un outil interactif pour évaluer la faisabilité technico-économique et environnementale d'un projet de pompes à chaleur en eau de mer pour les aménageurs ou les collectivités locales. « Cet outil d'aide à la conception, qui reste sous la maîtrise des partenaires industriels du projet, est le résultat d'une approche systémique qui intègre les critères d'environnement marin, les matériels et les besoins en énergie en chaud et froid pour déterminer les conditions optimales t echniques et financières pour le client », indique Marie-Christine Huau. JP