« La crue de la Seine est inévitable », déclare Frédéric Molossi, le président de l'EPTB et la catastrophe quand elle interviendra, elle aura, du fait de la croissance de l'urbanisation, des conséquences majeures sur un territoire qui rassemble 12 millions d'habitants. Une étude de l'OCDE publiée en 2014 évalue les dégâts à 30 milliards d'euros et fournit des chiffres édifiants : 900 000 habitants les pieds dans l'eau et 5 millions touchés par des dysfonctionnements sur les réseaux d'électricité, de transports ou d'eau. C'est dire que les entreprises doivent se préparer au pire.
« Il faut réduire les effets de l'inondation notamment en sécurisant la fourniture d'énergie, les réseaux informatiques et de communication et les réservoirs et cuves de stockage », explique Catherine Aragon, directrice Axa France supports. Il faut aussi mettre en place un PCA, un plan de continuité d'activité. « Il doit répertorier les activités vitales au fonctionnement de l'entreprise et identifier les métiers et les collaborateurs capables de les exercer en mode dégradé c'est-à-dire avec des transports perturbés de voyageurs et de marchandises », liste-t-elle. Et de mettre en avant le PCA qu'elle-même a mis en place chez Axa qui prévoit selon la montée des eaux, les tâches à effectuer. Du stockage en place de 5 jours d'eau potable au siège jusqu'au repli des activités sur des sites non touchés, tout est prévu.
Une nécessité qui permet non seulement de gérer la crise mais aussi et surtout d'accélérer la reprise d'activité dès que c'est possible. Car prévenir c'est aussi limiter les coûts car le régime d'indemnisation des catastrophes naturelles est très strict. Il ne couvre que les biens inclus dans le contrat d'assurance des dommages et uniquement si le site a été inondé. Cela exclut toutes les conséquences indirectes liées notamment aux coupures d'électricité ou d'eau.