Le Sedif, le plus gros syndicat d'eau potable de France, adoptera le 17 décembre prochain son XVe plan d'investissement pour la période 2016-2020. « C'est un budget en hausse de 30 % par rapport au plan précédent. Il prévoit 1 milliard d'euros pour entretenir et moderniser son patrimoine d'eau potable », explique André Santini, le président du syndicat. Première priorité, le renouvellement des canalisations dont le taux sera de 1,3 % par an (88 km) avec l'objectif de réduire les casses de 1000 à 900 par an sur les 8500 km du réseau et de maintenir le rendement global à 90 %. Autre priorité, accompagner le développement du Grand Paris en finançant de nouvelles installations sur des opérations phares comme celle du plateau de Saclay ou en déplaçant les canalisations pour faire la place aux projets de transports. Le syndicat participera d'ailleurs aux prochaines Assises métropolitaines de l'eau prévues en 2016.
Enfin, le Sedif veut produire une « eau pure ». « Nous souhaitons distribuer une eau sans chlore, sans calcaire ni micropolluants. C'est pourquoi nous allons tester l'osmose inverse basse pression », explique Christian Perrod, directeur général des services techniques. Un pilote sera donc installée sur chacune des trois usines de production du Sedif pour tenir compte de la variabilité de la qualité de la ressource. Avec l'objectif de valider des résultats en fin de plan en 2020. Ces investissements ne devraient pas avoir de conséquences sur le prix de l'eau payé par les 4,4 millions d'usagers avant 2018. Enfin le Sedif devrait accueillir bientôt sa 150e commune adhérente.