Les normes XP T90-716-1 et XP T90-716-2 viennent d'être publiées par l'Afnor. Reconnaissant officiellement la méthode d'évaluation des effets des perturbateurs endocriniens dans les eaux naturelles et résiduaires par fluorescence, cela permet à la société Watchfrog d'envisager de nouvelles perspectives de développement.
Watchfrog a développé un test capable de détecter par fluorescence la présence de perturbateurs endocriniens dans un échantillon d'eau à travers l'effet que ces molécules produisent sur des organismes vivants, en l'occurrence des larves d'amphibiens ou de poissons. La technologie permet par exemple d'évaluer l'efficacité d'un traitement des eaux sur ce type de molécules ou de réaliser une cartographie des sources potentielles de pollution à l'échelle d'un bassin versant. « Notre crédibilité scientifique était assurée mais il nous manquait un cadre normatif pour que les acteurs de l'eau adhérent complètement à notre solution et la recommandent », détaille Grégory Lemkine, PDG de Watchfrog.
Encadrer l'usage de la méthode
La commission Ecotoxicologie de l'Afnor, qui regroupe, outre Watchfrog, des experts de l'Ineris, de l'Onema, des traiteurs d'eau ou des laboratoires d'analyse a donc étudié et validé la méthodologie développée par le Muséum national d'histoire naturelle sur laquelle s'appuie la société. « La norme permettra d'encadrer l'usage de la méthode pour garantir des résultats robustes », ajoute le PDG. Cette validation aidera aussi la société à étendre son activité en Suisse où la politique de lutte contre les micropolluants est développée et les normes françaises reconnues. L'étape suivante visera à traduire la norme au niveau européen et international.PRBLa commission Ecotoxicologie de l'Afnor et ses travaux