Le réseau d'eau potable est un point sensible pour la sécurité lors d'événements tels que la COP21. En effet, des contaminants NRBC c'est-à-dire nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques peuvent être introduits dans le réseau et conduits jusqu'au consommateur. Au Bourget, l'enjeu est pris au sérieux par Veolia et le Raid. La major de l'eau a imaginé un protocole visant à équiper les points sensibles du réseau de capteurs innovants offrant une surveillance en temps réel de différents paramètres.
D'abord développée au sein du projet européen Secureau, la solution a été testée à l'occasion de l'Exposition universelle de Shanghai en 2010 puis validée lors des JO de Londres en 2012. Lors des jeux de la Francophonie, organisés à Nice en 2013, le système mis en place par Veolia pour la métropole est alors intégré au dispositif opérationnel de sécurisation du Raid contre les menaces terroristes.
Des capteurs intelligents et autonomes
En pratique, la société Endetec, filiale de Veolia spécialisée dans le monitoring environnemental, a développé des capteurs intelligents et autonomes en énergie. « Réparties sur le réseau aux points sensibles identifiés par le Raid et le DCI IT (Détachement central interministériel d'intervention technique), les sondes Kapta permettent de mesurer en permanence les paramètres essentiels à la qualité de l'eau tels que recommandés par l'OMS : pression, chlore actif, température et conductivité », explique Cyrille Lemoine, vice-président d'Endetec. La mesure et le suivi de ces paramètres permettent de dresser un profil de qualité constituant ainsi une « empreinte digitale » de l'eau en chaque point du réseau.
Une évolution anormale des paramètres peut être le signe d'une contamination. Les experts identifient alors l'origine et déterminent le caractère accidentel ou intentionnel de la contamination de l'eau. Si le risque sanitaire est avéré, l'alerte est transmise sans délai au PC opérationnel du Raid et du DCI IT pour intervention conjointe avec les équipes de Veolia.PRB