« il faut nous mettre en ordre de marche et définir des orientations d'action dans les domaines de la qualité de l’eau et de la navigation fluviale » a précisé Jean-François Carenco, préfet de la région d’Île-de-France, lors de la réunion du Comité Seine qui réunit tous les acteurs concernés, collectivités, services de l’État et établissements publics rattachés, ainsi que l'agence de l'eau Seine-Normandie et l'agence régionale de Santé. Lors de cette réunion, la mission interdépartementale et interservices de l'eau et de la nature pour Paris et la proche couronne a présenté le plan d'actions 2016-2018 pour améliorer la qualité de l'eau de la Seine et de ses affluents. Limiter les rejets en SeineIl comporte notamment des mesures concrètes visant à lutter contre les trois sources principales de pollution, dont les pollutions microbiologiques qui sont un paramètre important pour les épreuves nautiques : les rejets des stations d'épuration (Step), les rejets d'eaux usées non traitées et les rejets des établissements flottants. En matière d'épuration, des progrès considérables ont déjà été réalisés. Il y a quinze ans encore, c'était près de 19 millions de m³ d'eaux usées qui étaient rejetés en Seine chaque année. Aujourd'hui, grâce au développement des réseaux d'eaux usées et du stockage des eaux pluviales, ce volume est tombé à 2 millions de m³. Pour le réduire encore, la ville de Paris a décidé de se doter d'un plan Pluie en cours de finalisation. « Ce plan poursuit l'objectif de créer de nouvelles techniques de génie urbain pour gérer prioritairement l'eau de pluie à la parcelle. Il prévoit notamment la création de 440 ha de toitures végétalisées, 80 noues et 60 jardins de pluie », expliquait Michel Bouvier du service technique de l'eau et de l'assainissement de la ville de Paris lors de la dernière l'Université d'été de l'Ecole des ingénieurs de la Ville de Paris. Et si rien n'est fait pour infiltrer les eaux de pluie plutôt que de les faire rejoindre le réseau unitaire parisien, les rejets d'eaux usées dans la Seine augmenteront de 56 % dans les 20 prochaines années avec les conséquences inévitables sur la qualité de l'eau.Faire appliquer la réglementationLe deuxième volet du plan d'actions prévoit d'informer les propriétaires et gestionnaires des établissements flottants recevant du public sur leurs obligations réglementaires en matière d'assainissement et les dispositifs techniques à mettre en œuvre. Il est prévu de les accompagner dans leurs démarches de mise en conformité. Un groupe de travail technique, copiloté avec la Ville de Paris, a été constitué pour décliner plus précisément, d'ici la fin de l'année 2016, les actions nécessaires pour les épreuves des jeux olympiques et leur calendrier de réalisation. Une nouvelle réunion du Comité Seine est prévue avant l'été.DB