En février 2010, le passage de la tempête Xynthia causait 59 morts et plus de 2 milliards d'euros de dégâts matériels. Pour lutter contre les phénomènes de submersion marine, plusieurs mesures nationales ont été prises telles que la mise en place de Plans de submersion rapide (PSR) ou des programmes d'actions ou de préventions des inondations (Papi).Dans le département des Charente-Maritime qui compte 470 km de côtes, huit Papi ont été labellisés ou sont en cours de labellisation. Le plan de renforcement des protections littorales ou plan digues qui rassemble l'ensemble des mesures des Papi contient 137 opérations pour un montant de 150 millions d'euros jusqu'à la fin 2017. Il vise à faire face à un événement similaire voire plus important que Xynthia. Il s'agit d'un des plus grands chantiers de France de protection contre les submersions marines.A l'heure actuelle, 119 opérations ont déjà été menées en 2013 et 2014 pour un budget de 50 millions d'euros. Huit opérations sont en cours de procédure simplifiée pour 2015 et 2016. Enfin, il restera 10 opérations actuellement en cours d'étude. Différents dispositifs de protection peuvent être réalisés : rechargement de cordons dunaires, muret, batardeau ou encore porte anti-tempête fonctionnant avec des moteurs hydrauliques. Dans le cadre du Papi de l'île de Ré, un chantier de reconstruction de la digue du Boutillon a été lancé en 2013. Doté d'un montant de 11 millions d'euros il vise à détruire la digue maçonnée pour reconstruire un ouvrage de 716 mètres linéaire en béton.Au total, les travaux du plan digues devraient durer 15 à 20 ans pour un budget de 350 millions d'euros financé à 40 % par l’État, 20 % par le département, 20 % par la Région et enfin 20 % par les collectivités locales. A noter : le Cerema publie un guide méthodologique pour apporter des repères aux gestionnaires de systèmes de protection pour mieux connaître les phénomènes de submersion et mieux en anticiper les risques.