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EAU

Calcycle fait ses preuves en Charente

PUBLIÉ LE 25 MAI 2016
LA RÉDACTION
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Le magazine des professionnels de l’eau et de l’assainissement.
Exploitée par le groupe Saur, l’usine de Bernac assure l’alimentation en eau potable des 16 communes du syndicat intercommunal d’adduction en eau potable (SIAEP) de Baignes-Sainte Radegonde en Charente, soit 7 500 habitants. L’eau brute qui alimente l’usine est de très bonne qualité. Seules trois étapes de traitement sont nécessaires pour distribuer l’eau avec une capacité de 2 000 m3/jour : décantation, filtration sur sable et de désinfection au chlore. Néanmoins, sa dureté est élevée avec une valeur de environ 35 °F. Ce paramètre n’est représentatif d’aucun risque sanitaire mais il est tout de même synonyme de nombreux désagréments pour l’entretien et la pérennité des canalisations. En effet, le calcium présent dans l’eau précipite sous forme de carbonates le long des parois des canalisations, ne laissant parfois transiter qu’un mince filet d’eau. Ce phénomène de carbonatation n’est pas l’exclusivité du réseau d’adduction d’eau potable mais concerne également les bornes incendie, les équipements électroménagers et les chaudières des particuliers.En 2012, le syndicat de Baignes a donc décidé de mettre un terme à ces désagréments en réduisant la dureté de l’eau distribuée de 35°F à 25°F. Dans ce but, il a opté pour le procédé de décarbonatation catalytique Calcycle proposé par Stereau, filiale ingénierie du groupe Saur. Ce procédé est le fruit d’un partenariat technologique avec Brabant Water, société hollandaise de production et de distribution d’eau potable qui l’a développé et l’exploite dans de nombreuses usines de production d’eau potable dans la région du Brabant aux Pays-Bas.Une unité Calcycle a été installée en amont de la filière de traitement existante pour traiter la moitié du débit entrant. La dureté est ainsi réduite de 35 à 15°F puis le flux traité est mélangé à de l’eau brute afin d’obtenir une valeur de dureté finale de 25°F.La dureté de l’eau est réduite par l’action d’un réactif alcalin tel que la soude ou la chaux, en présence d’un support qui initie la précipitation du calcium et fixe le précipité. L’usine de Bernac a opté pour la soude en raison notamment de la faible turbidité générée en sortie de décarbonatation, du confort d’exploitation (peu de bouchages de tuyaux) et de la faible teneur en sodium de l’eau brute. L’opération de décarbonatation catalytique se déroule au sein d’une colonne de 10 mètres de hauteur. La soude, préalablement diluée avec de l’eau adoucie, est injectée dans l’eau à traiter au moment où celle-ci est admise dans la partie inférieure de la tour. La réaction de cristallisation du précipité autour des grains de sables a lieu sur toute la hauteur de la tour. L’eau progresse dans cette tour avec une vitesse ascensionnelle de 90 m/h. Le microsable est progressivement recouvert d’une couche de plus en plus épaisse de carbonate de calcium jusqu’à former des billes de 1 mm de diamètre. Lorsque la taille des billes devient trop importante, il n’y a plus suffisamment de surface pour permettre au précipité de se fixer. C’est pourquoi il est important d’ajouter régulièrement du microsable neuf et d’extraire une partie des billes de carbonates de plus grand diamètre, également nommées pellets. La séparation entre l’eau décarbonatée et ces pellets s’effectue en haut de la tour : l’élargissement du diamètre de la tour permet de ralentir la vitesse de l’eau et de décanter les billes de carbonate. Ces dernières sont extraites régulièrement du réacteur puis égouttées dans une benne filtrante avant d’être réutilisées en complément de remblais.Le procédé Calcycle a été mis en service sur l’usine de Bernac à l’été 2012. Une opération de vidange de la tour a été réalisée en janvier 2016 afin de vérifier son état suite à 3 années d’exploitation. Les canalisations d’arrivées d’eau et de soude n’ont pas été obstruées par les carbonates et la paroi de la tour est intacte ; seuls quelques dépôts carbonatés ont été constatés en fond de tour. L’absence de prise en masse des canalisations d’arrivées d’eau et de soude et la faible fréquence d’entretien sont les atouts majeurs de ce procédé mis en œuvre depuis plus de 25 ans aux Pays Bas. En France, Stereau privilégie actuellement sa mise en œuvre à comparer à une décarbonation classique via décanteur Delreb car elle nécessite moins de réactifs et pas d’équipements de traitement des boues supplémentaires. Le groupe affiche déjà plusieurs références comme Saint-Soupplets en Seine-et-Marne (100 m3/h) en février 2012) ou Montpezat-Puylaroque dans le Tarn-et-Garonne (350 m3/h) en décembre 2013.En Charente, les effets positifs du procédé Calcycle sont déjà visibles pour l’exploitant comme pour les consommateurs. Côté exploitation, les changements des filtres des compteurs chez les particuliers sont moins fréquents et il n’est plus observé d’obstruction complète des canalisations du réseau d’eau potable. Chez les consommateurs, le premier effet visible est le confort offert par une eau plus douce sur la peau à la sortie de la douche. En outre, cet investissement qui avait été anticipé dès 2008 par le syndicat dans la renégociation de son contrat de délégation n’a pas provoqué de hausse du prix de l’eau à la mise en service.
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