L'Europe n'atteindra pas l'objectif fixé par la directive sur les eaux de baignade modifiée en 2006. Il prévoyait que la totalité des eaux de baignade soient de qualité suffisante dès 2015. Sur les 21 000 sites de baignade étudiés par l'Agence européenne de l'environnement (AEE) pour l'année 2015, 96,1% sont de qualité suffisante par rapport à la directive. C'est 0,9 % de plus qu'en 2014. Autre point positif, le nombre de sites de qualité excellente, c'est-à-dire le niveau le plus élevé de qualité est de 84,4 % contre 78,1 % en 2014.La directive prévoit une surveillance accrue : au moins un prélèvement par mois pendant la saison balnéaire avec un minimum de quatre prélèvements par an. Par ailleurs le bilan de l'état des eaux est établi sur la base des quatre dernières années enregistrées. Les bons élèves se situent au Luxembourg, en Italie, à Chypre, à Malte, en Grèce, en Croatie, en Allemagne et en Autriche. Ces huit pays disposent de plus de 90 % de leurs eaux de baignade de qualité excellente. En France, seuls 76 % des sites sont de qualité excellente. Par ailleurs, même si 32 sites ont vu leur qualité s'améliorer entre 2014 et 2015, 29 sont passés en qualité insuffisante. « c'est en France que ces détériorations ont été le plus fréquentes », précise le rapport. 12 de ces sites sont situés en Bretagne. Au total, 2,8 % des eaux de baignade françaises sont non conformes.Enfin, une partie des eaux de baignade n'est pas encore évalué car la surveillance n'est pas conforme aux exigences de la réglementation européenne. Ainsi, en Suisse, 46,8 % des eaux n'ont pas pu être évaluées.Pauline Rey-Brahmi