« Endress+Hauser est devenu, en 20 ans, le premier fournisseur d'instrumentation en France, même si, dans le même temps, beaucoup d'entreprises ont disparu », indique Urs Endress, président de la filiale française. Vingt ans, c'est aussi le temps qu'il aura passé à ce poste. Il transmet la direction de l'entreprise à son actuel directeur commercial, Laurent Mulley. Celui-ci cumulera les deux fonctions. « Au moins pendant deux ans, le temps de voir si la vision à la long terme de la présidence n'est pas gênée par la vision court terme nécessaire à la direction commerciale », précise Laurent Mulley. Ce cumul des postes est déjà à l'essai dans d'autres filiales, notamment en Italie.Le groupe, qui compte 13 000 salariés, affiche une bonne santé financière, même si la croissance est plus faible que d'autres années. « En 2015, le chiffre d'affaires mondial s'établit à 2,1 milliards d'euros, contre 2 milliards en 2014. Cette croissance de 7 % est dopée par les monnaies locales ; elle n'est que de 1 % hors effet de change », explique Urs Endress. A noter : le secteur de l'eau et des eaux usées a une croissance supérieure à la moyenne, tout comme le secteur de l'analyse. Ce qui conforte la stratégie du groupe, qui vient de finaliser l'acquisition de la société spécialisée Analytik Jena. La filiale française existe depuis 2013 – par reprise du réseau de distribution existant. « Nos technologies sont à mi-chemin entre les analyses de laboratoire et les analyses de process. Nous allons les développer pour viser le secteur des analyses en ligne », ambitionne Michel Alric, directeur commercial de la filiale française d'Analytic Jena.Albane Canto