Vig'ileo est le nouveau centre d'hypervision de la société Iléo,entrée en service au 1er janvier dernier. Elle a la charge du contrat de délégation de service public pour la distribution d'eau potable de la métropole européenne de Lille (MEL) remporté par Veolia en 2015. Il s'agit du troisième centre de ce type lancé par Veolia dans le monde après Tidworth, ville au sud de l'Angleterre et Hublot créé pour la métropole de Lyon. Vig'ileo est une déclinaison de la « smart water box » développée par Veolia en partenariat avec IBM. Le centre d'hypervision permet de visualiser le service de distribution en temps réel par le biais d'une plateforme internet. « Vig'ileo est à la fois un centre de pilotage, une équipe d'ordonnanceurs planifiant les interventions à réaliser et un logiciel d'hypervision « waternamics » développé avec IBM. Il rassemble des informations pertinentes issues des 75 logiciels métiers sous la forme d'une plateforme simplifiée accessible directement par nos services et par la MEL. C'est un outil de décloisonnement de l'information », explique Elise Ghier, responsable du service ingénierie d'Iléo. En effet, le contrat de délégation prévoyait parmi ses axes stratégiques une transparence renforcée du délégataire auprès de la MEL. La collectivité a donc la possibilité d'aller interroger la plateforme en temps réel via un accès internet dédié.Près de 11 400 capteurs installés d'ici quatre ansAu-delà du déploiement de l'outil, le contrat nécessitait aussi l'installation de capteurs permettant de remonter plus de données pour un pilotage plus fin. Le contrat prévoit, en effet, d'atteindre les 85 % de rendement de réseau. « Nous nous sommes engagés à déployer un réseau intelligent de surveillance continue (RISC). Dans ce cadre, nous allons installer 1000 prélocalisateurs de fuite, des compteurs de sectorisation, des détecteurs de vol d'eau, des compteurs de télérelève pour les gros consommateurs et enfin des sondes Kapta permettant de renforcer la surveillance en continu du réseau et d'affiner la connaissance de la qualité de l'eau », détaille Elise Ghier. Au total près de 11 400 capteurs seront installés d'ici quatre ans. Pauline Rey-Brahmi