Après Grenoble et Strasbourg, la Step de la communauté d'agglomération de Tour(s)plus, d'une capacité de 370 000 EH, injecte elle aussi du biométhane dans le réseau de gaz de ville. La collectivité s'est associée à Dalkia Bogaz pour mettre en place une unité de purification permettant de transformer le biogaz en biométhane prêt à être injecté dans le réseau.La station de La Grange David située La Riche était déjà équipée d'une unité de méthanisation produisant du biogaz depuis les années 70. Après la rénovation de la Step en 2006, la collectivité souhaitait trouver un débouché pour le biogaz non utilisé soit 3100 m3/jour brûlés en torchère - 50 % de la production - le reste étant utilisé pour chauffer les locaux et alimenter le digesteur. Un appel d'offres pour la construction et l'exploitation d'une unité de cogénération est lancé en 2011 et remporté par Verdesis, devenu depuis Dalkia Biogaz. La collectivité loue pour 18 ans un terrain à Verdesis qui prend en charge la construction et l'exploitation de l'unité et prévoit de reverser une partie des recettes. Mais en 2013, alors que les travaux sont déjà lancés, un nouvel arrêté moins favorable sur les tarifs de rachat stoppe le projet. « Cela n'était plus intéressant économiquement », précise Odile Soulignac, responsable des stations d'épuration à la communauté d'agglomération. Il reste alors en stand-by jusqu'en juin 2014 et l'autorisation faite aux stations d'épuration d'injecter du biométhane dans le réseau de gaz de ville. Le projet passe donc d'une unité de cogénération à une unité d'épuration du biogaz et d'injection dans le réseau.Dalkia Biogaz a investi 1,7 million d'euros dans une plateforme de purification du biogaz par membranes. Elle pourra produire 90 Nm3/h et alimenter ainsi en gaz l'équivalent de 700 foyers. Un contrat d'exploitation a été signé sur 15 ans. « Nous allons essayer d'optimiser le fonctionnement du digesteur pour consacrer une part plus importante de biogaz produit à l'injection dans le réseau », détaille Odile Soulignac. Selon les premières estimations, l'injection pourrait rapporter à la collectivité près de 90 000 euros par an. Pauline Rey-Brahmi