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Accueil > Actualités > Eau > Pesticides dans l'eau : et si l'on appliquait le principe pollueur-payeur ?
EAU

Pesticides dans l'eau : et si l'on appliquait le principe pollueur-payeur ?

PUBLIÉ LE 30 JANVIER 2017
LA RÉDACTION
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Résidus d'herbicides, composants toxiques comme le chlorure de vinyle relargué par des canalisations vétustes ou corrodées… Ou contaminations bactériennes et présence d'arsenic dans l'eau de petites communes rurales de montagne.Une étude dévoilée le 26 janvier par l'UFC-Que choisir rappelle que les réseaux de distribution d'eau des communes ne sont pas à l'abri des sources de pollution. Pour les recenser, elle s'appuie sur des données publiques collectées de 2014 à 2016 auprès du ministère de la Santé. Une cinquantaine de critères réglementaires est passée au peigne fin. Olivier Andrault, le chargé de mission qui l'a piloté, estime le résultat global très satisfaisant, avec une eau distribuée à plus de 95 % des consommateurs qui respecte les limites réglementaires. « Il faut le souligner à l'heure où se développe une certaine méfiance à l'égard de la qualité de l'eau du robinet. Il fleurit un discours anxiogène, dont les marchands d'eau minérale tirent profit ». Une carte interactiveLe bât blesse dans les communes rurales, où l'eau distribuée est souvent « non conforme » - ce qui ne signifie pas qu'elle soit impropre à la consommation. A partir de ces analyses, une carte interactive permettant à chacun de connaître la qualité de l'eau potable qu'il consomme a été mise en ligne sur le site de l'association. Des pesticides sont détectés dans 5% des réseaux de distribution. C'est la principale source de pollution, loin devant les nitrates (0,8% des réseaux contaminés, 370 communes). « Il n'y eu aucune évolution positive des pratiques agricoles ces vingt dernières années. Les ventes d'engrais azotés n'ont pas fléchi. Cela se retrouve dans ces résultats. Si aucun effort n'est fait, que le laisser-faire domine, qu'aucune responsabilité ni de prise en charge du coût ne sont assumées, il n'y a pas aucune raison que cette dégradation s'arrête », tranche sévèrement Olivier Andrault.Les régions d'agriculture intensive sont les plus touchées, notamment le bassin francilien et la région Hauts-de-France. Les quantités de nitrates ont baissé en Bretagne : « Mais la région partait de loin. Face aux autres régions, où elles augmentent, il y a comme un effet de rattrapage et d'alignement ». L'Eure-et-Loir, l'Yonne, la Marne, le Gers et des communes comme Lens, Tarbes, Auch, Tremblay-en-France et Sens affichent de mauvais résultats. « Nous réclamons l'application du principe pollueur-payeur dans le calcul des redevances de l'eau, en augmentant la taxation des pesticides et des engrais azotés ».Morgan Boëdec
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