Lancé il y a quelques mois, le projet Anafore devrait aboutir d'ici début 2019 à une cartographie identifiant les contextes géologiques les plus favorables à la recherche d'eau souterraine en Bretagne. Dans cette région, seuls 20 % des prélèvements pour l'eau potable sont issus de ressources souterraines profondes. Mais face aux risques de pollution, aux étiages et la nécessité de sécuriser la ressource, il devient nécessaire de développer la recherche de forages souterrains. « L'idée est de faire une synthèse de l'ensemble des données acquises sur une centaine de captages afin de comprendre les conditions géologiques leur permettant d'être productifs. Ensuite, nous pourrons délimiter les secteurs à préserver ou ceux potentiellement intéressants pour des recherches d'eau souterraine », détaille Jean-Michel Schroetter, géologue au BRGM qui coordonne le projet. Le projet Silure, mené dans les années 2000, a déjà permis d'établir une première cartographie des ressources souterraines mais Anafore vise à aller plus loin et à dresser une typologie des zones productives. Le projet est financé à 50 % par l'agence de l'eau Loire-Bretagne mais aussi par le BRGM, le conseil régional de Bretagne, l'ARS et la Dreal. « Nous sommes les premiers à mettre en place ce type d'études mais cela pourrait se décliner sur d'autres régions de socle comme les massifs des Vosges, des Ardennes ou le Massif Central selon les besoins en eau de ces régions », ajoute Jean-Michel Schroetter. En effet, la Bretagne se distingue par son faible relief et l'absence de réservoirs d'eau importants ce qui n'est, par exemple, pas le cas du Massif Central. Pauline Rey-Brahmi