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EAU

Beinheim veut gérer ses eaux pluviales

PUBLIÉ LE 5 JUIN 2017
LA RÉDACTION
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Pour proposer une alternative aux petits bassins de stockage en béton destinés à absorber la mise en charge des réseaux par temps d'orage, le Syndicat des eaux et de l'assainissement d'Alsace-Moselle (SDEA) a accompagné un projet innovant à Beinheim dans le Bas-Rhin : des lits filtrants ont été installés entre les déversoirs et le cours d'eau. En effet, la ville est traversée par le Stadenrhein dont la particularité est d'être uniquement alimenté par la nappe phréatique. D'où des enjeux importants pour garantir la qualité de l'eau. Le déversement d'eaux usées lors de gros orages est assez fréquent. Les réseaux ayant peu de pente du fait de la nappe phréatique affleurante, tous les déchets accumulés lors des périodes sèches sont alors entraînés par les fortes pluies. La collectivité a d'abord réfléchi à la solution classique : la construction de bassins de rétention en béton permettant de stocker le flux. « Cela générait des coûts trop élevés par rapport aux capacités financières du maître d'ouvrage. Et plus le temps passe, plus l'agence Rhin-Meuse se désengage du financement des ouvrages en béton au profit d'ouvrages rustiques  », détaille Marc Thieriot, directeur des études au SDEA. D'autant qu'avec la nappe affleurante, les bassins auraient dû être enterrés plus profondément, entraînant des coûts supplémentaires.La solution trouvée par le syndicat est plutôt originale. En effet, trois massifs drainants plantés de roseaux, similaires à ceux qui équipent les petites stations d'épuration ont été installés après chaque déversoir. « Ils sont habituellement alimentés verticalement mais ici nous avons très peu de pentes à cause de la nappe. Ils sont donc alimentés en partie de manière horizontale lorsque le débit est faible puis verticale lorsque la pluie est importante et met le filtre en charge », détaille Marc Thieriot. Des suivis ont été réalisés pour confirmer les rendements épuratoires de 50 à 80 % sur les matières en suspension, de 40 à 70 % pour la DCO et de 30 à 80 % sur la DBO5. Quelques améliorations ont été préconisées et seront appliquées sur le quatrième et dernier lit – le plus grand (780 m²). - qui sera terminé cette année. Ces ouvrages peuvent donc remplacer ou compléter des bassins de stockage béton et ainsi limiter les coûts d'investissement. Toutes les eaux sont traitées et rejetées directement dans le milieu alors que dans le cas des bassins de stockage, les eaux usées sont restituées au réseau pour être traitées en station d'épuration. Mais pour aboutir à une amélioration générale de la qualité des eaux du cours d'eau, une opération de renaturation sera également menée cette année. « Aujourd'hui ses capacités épuratoires sont limitées car l'eau stagne. Le projet vise à éliminer les sédiments accumulés dans le lit et à recréer un lit mineur pour favoriser de meilleurs écoulements », détaille Marc Thieriot. Le projet aura au total coûté 1,5 million d'euros.Pour aller plus loin dans sa gestion des eaux pluviales et agir à la source, le SDEA a répondu à un appel à projets de l'agence Rhin-Meuse pour mettre en place un programme sur 19 communes du syndicat dont Beinheim. Un poste d'animateur  a été financé pour trois ans afin de coordonner toutes les actions. Avec comme objectifs, la déconnexion de 600 toitures, la suppression de 60 000 m² de surface imperméable pour réduire de 42 000 m3 les apports dans les réseaux d'assainissement. « Nous intégrerons ce travail à nos modélisations afin d'estimer l'influence de la réduction des volumes sur le fonctionnement des réseaux et des déversoirs d'orage », précise Marc Thieriot. Le SDEA prévoit de mettre à disposition des cuves de rétention des eaux auprès des particuliers, de recenser les surfaces artisanales et commerciales pour proposer des aides à la déconnexion et enfin de réaliser un guide de bonnes pratiques de gestion des eaux pluviales à destination des aménageurs. Au total 924 000 euros seront consacrés au programme, qui, s'il est concluant, pourrait être déployé sur l'ensemble du territoire du syndicat. Pauline Rey-Brahmi 
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