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EAU

Le traitement tertiaire, une étape à adapter aux besoins

PUBLIÉ LE 12 JUIN 2017
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Hydroplus
Le magazine des professionnels de l’eau et de l’assainissement.
Dans une filière conventionnelle d’assainissement collectif, plusieurs étapes s’enchaînent systématiquement : le prétraitement (dégrillage, tamisage, dessablage), le traitement primaire par décantation physico-chimique et le traitement secondaire par traitement biologique. Celui-ci fait appel aux propriétés des bactéries pour l’élimination de la pollution particulaire (MES, pour matières en suspension), du carbone, de l’azote et d’une partie du phosphore (boues activées avec déphosphatation biologique, biofiltration, bioréacteur à membranes). « Dans 90 % des cas, la pollution est suffisamment bien éliminée par les boues activées. On obtient moins de 10 mg/l de matières en suspension, moins de 10 mg/l d’azote et une DCO de 60 à 70 mg/l. L’eau usée traitée en sortie de clarificateur ne nécessite alors pas de traitement tertiaire », considère Fabrice Nauleau, responsable recherche et développement du groupe Saur.La mise en œuvre d’un traitement tertiaire est encore réservée à des objectifs de protection renforcés du milieu : en zones vulnérables aux nitrates, zones sensibles à l’eutrophisation, zones littorales… Actuellement, il est principalement appliqué au traitement du résiduel de phosphore ou à la désinfection des rejets conformément aux normes de qualité des eaux de baignade. Ainsi, pour éliminer les orthophosphates résiduels, les exploitants ont globalement le choix entre une filtration simple ou une décantation physico-chimique avec du chlorure ferrique ou du sel d’aluminium et l’ajout de polymères. « Aujourd’hui, cette étape est réservée aux stations qui doivent respecter en sortie une teneur inférieure à 0,5 mg/l de phosphore », précise Fabrice Nauleau.Si la désinfection des eaux usées traitées est nécessaire pour leur réutilisation (Reut), la réglementation française limite encore le développement de cette pratique. Pourtant, « le marché mondial actuel est en pleine expansion avec près de 7 milliards de m3 d’eaux usées traitées réutilisées. La France ne représente qu'environ 0,1 % des volumes réutilisés dans le monde, 50 fois moins qu’en Espagne, Italie ou Israël. Il faut donc se préparer », juge Juan Ochoa, du pôle expertise et innovation à la direction technique de Veolia Eau. En France, les effluents traités sont essentiellement désinfectés avant rejet à proximité d’une zone de baignade ou dans le cadre d’un schéma d’aménagement et de gestion des eaux. Le schéma classique repose alors soit sur une chloration ou, plus fréquemment, sur un traitement aux ultra-violets précédé d’une filtration si les eaux sont trop chargées en MES.Plus émergent, car non réglementaire, le traitement tertiaire des micropolluants sur station est aujourd’hui réalisé à la demande d’industriels ou de quelques collectivités qui choisissent l’exemplarité face à des problématiques de protection spécifiques comme la présence d’activité conchylicole. L'adsorption sur charbon actif représente alors le moyen le plus employé pour les eaux usées traitées, alors que l’ozonation reste beaucoup plus rare.Enfin, on a vu apparaître ces dernières années de nombreuses zones de rejet végétalisé (ZRV) en sortie de petites stations d’épuration, bien souvent prescrites par la police de l’eau. Cependant d’un point de vue réglementaire, au sens de l’arrêté du 21 juillet 2015, la ZRV ne fait pas partie du dispositif de traitement d’une station d’épuration. Des études sont en cours pour évaluer leurs performances d’abattement en fonction de leur configuration et savoir si on pourra les reconnaître comme traitement tertiaire de certains polluants. Mais pour l’instant, la ZRV est considérée comme un aménagement du rejet, utilisé comme zone tampon, d’infiltration et espace de biodiversité.Alexandra Delmolino 
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