Alors que l’Ile-de-France connaît un épisode de crue conséquent, le Syndicat des eaux d’Ile-de-France assure auprès de ses 4,6 millions d’usagers que la qualité de l’eau du robinet n’est pas affectée.
Face à l’épisode de crue qui touche l’Ile-de-France depuis le début de la semaine, le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif) indique aux usagers des 150 communes qu’il dessert, que « les inondations exceptionnelles de ce mois de janvier n’affectent ni la quantité, ni la qualité de l’eau produite et distribuée par le Sedif qui, malgré une dégradation de la qualité de ses ressources principales (la Seine et la Marne), met en œuvre tous les moyens nécessaires pour assurer la continuité du service public ».
Le Sedif rappelle que « pour protéger ses usines d’une crue centennale type 1910, [il] a investi plus de 10 millions d’euros depuis 2005 dans le cadre de son plan de management contre les inondations ». Un plan qui a pu être mis en œuvre dès les crues de juin 2016, et qui a été activé ce mardi 23 janvier. Le Sedif précise que ce plan contient la « mise en place sur ses usines principales des mesures de surveillance et de protection afin d’assurer la continuité des traitements de potabilisation, à savoir le montage de batardeaux anti-crues amovibles à l’usine Choisy-le-Roi, l’installation d’équipements de sécurité (obturateurs et pompages mobiles), le calfeutrement des ouvertures pour éviter les débordements du fleuve ou les remontées de nappe », ou encore l’« ajustement des traitements pour répondre à la dégradation de la qualité de la ressource par l’augmentation des dosages de produits de traitement, l’utilisation du réactif de crise, le charbon actif en poudre ». Ceci pour éviter les risques de pollution aux hydrocarbures notamment. Le plan comprend également le réapprovisionnement des stocks de produits de traitement de l’eau, l’augmentation de la capacité de production de l’unité d’Arvigny, ainsi que la « vérification de la disponibilité des équipements de transfert et de secours entre les usines principales », détaille le Sedif.
Par ailleurs, les moyens humains sont renforcés, avec la mobilisation d’une équipe d’astreinte et d’une cellule de crise notamment. Le système de pilotage centralisé, ServO, est également utilisé « pour piloter et optimiser les décisions d’exploitation et produire une eau conforme à la réglementation sanitaire ». Le Sedif précise aussi qu’il participe aux réunions organisées notamment par les services préfectoraux et les différents acteurs concernés sur le territoire.
Crue de la Seine à Paris, le mercredi 24 janvier 2018. Photo : François Grunberg/ Mairie de Paris