L’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et les chercheurs du groupement d’intérêt scientifique de la Zone atelier du bassin du Rhône (GIS-ZABR) ont renouvelé, le 2 février dernier à Lyon, leur accord de partenariat pour développer des travaux de recherche sur le fonctionnement du Rhône et de son bassin versant.
Le 2 février dernier, le groupe de recherche multidisciplinaire Zone atelier du bassin du Rhône (GIS-ZABR) et l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse ont renouvelé leur accord de partenariat. Celui-ci permettra de décrire les impacts du changement global (climatique et lié aux activités humaines) sur les milieux aquatiques et ses conséquences en termes de gestion ; de comprendre les causes de dégradations physiques ou chimiques du fleuve, de ses affluents et des lacs afin de mieux choisir les actions de dépollution et les travaux de restauration à mettre en œuvre ; de caractériser les services rendus par les milieux aquatiques, d’analyser leur vulnérabilité et de mesurer leur résilience. Nouée depuis douze ans, cette coopération a déjà permis d’accompagner 65 projets de recherche pour un montant annuel de 600 000 euros. De nouveaux outils ont ainsi pu être développés au bénéfice des actions de l’agence de l’eau. C’est le cas de l’imagerie infrarouge thermique aéroportée, utilisée sur les aménagements de Péage-de-Roussillon (26) et de Donzère-Mondragon (84). Cette technique a permis d’identifier les principaux facteurs agissant sur la température du Rhône. Ou d’un indicateur de connectivité hydraulique capable d’établir une relation entre le fleuve et les milieux susceptibles d’influencer sa dynamique, comme les zones humides qui limitent les crues en hiver et soutiennent le débit en été. Ou encore d’une étude ayant identifié les freins et leviers socio-culturels aux changements de pratiques des viticulteurs du Beaujolais vis-à-vis des pesticides pour appréhender les moyens nécessaires à leur évolution. Le GIS-ZABR compte comme membres 24 établissements de recherche, qui rassemblent 300 chercheurs. Il est labellisé par le CNRS pour les recherches qu’il conduit dans les domaines des sciences physiques, chimiques, biologiques, sociologiques et économiques.