Nicoll (groupe Aliaxis), plasturgiste spécialisé dans la gestion de l’eau et de l’énergie dans le bâtiment, annonce s’engager pour l’économie circulaire en inscrivant sa démarche dans une charte qui s’articule autour de huit leviers d’action.
Engagé depuis plus de trente ans dans le recyclage de ses chutes de production de PVC, le plasturgiste Nicoll annonce aller plus loin que les 95 % de déchets plastiques déjà recyclés. « Aujourd’hui, Nicoll entend “agir toujours plus à la source” », explique l’entreprise, filiale du groupe Aliaxis, qui articule son action autour de huit leviers jugés « prioritaires ».
« L’économie circulaire est une opportunité formidable, à la fois de mettre en place de nouvelles technologies pour créer un cercle vertueux, de façon à proposer des produits plus respectueux de l’environnement, mais également de profiter de toute l’expertise des hommes et des femmes de l’entreprise pour mener ce projet à bien », souligne Benoît Hennaut, directeur général de Nicoll.
Développer l’écoconception
Premier objectif défini : le développement de l’écoconception des produits, un axe dans lequel Nicoll s’est lancé en 2013 avec la jeune pousse Labelia en codéveloppant un logiciel d’écoconception EC Nicoll afin de simplifier cette approche. « Chaque année, l’écoconception représente 15 % de notre chiffre d’affaires tandis que 20 collaborateurs R & D y sont directement impliqués », explique Nicoll.
Deuxième axe : la mise en œuvre de modes de production respecteux de l’environnement. Certifications Iso 14001, Iso 50001, HQE : « En dix ans, nous avons réduit nos consommations d’eau de 50 % et de fioul de 40 %. La quantité de déchets de production mise en décharge a, quant à elle, été réduite de 50 % en vingt ans », indique l’industriel.
Point trois : l’intégration de davantage de matières premières recyclées en interne dans la production. Ce taux de récupération s’élève aujourd’hui à 95 %, soit 2 300 tonnes par an. Un recyclage matière que Nicoll renforce avec le quatrième axe, qui prévoit de développer l’achat de plastiques recyclés, en passant de 500 tonnes par an actuellement à 2 500 tonnes en 2025, « soit l’équivalent de 10 % des approvisionnements », précise Nicoll. Et d’indiquer : « L’entreprise s’appuie pour cela sur un partenariat avec le groupe français Paprec, qui nous conseille et accompagne dans le développement de formulations spéciales permettant l’incorporation de matières premières issues du recyclage avec un haut niveau de qualité. »
Eviter l’obsolescence programmée
Cinquième axe : la généralisation de emballages écoresponsables, à 98 % recyclables et à 75 % issus du recyclage. Une action que vient renforcer le point six dans lequel, « Nicoll s’engage à développer les pièces de rechange pour “réparer plutôt que remplacer” ».
Pour les déchets non recyclés en interne, Nicoll s’engage en septièmement développer les points de collecte des déchets en soutenant « les initiatives des partenaires, distributeurs spécialisés dans la plasturgie ou généralistes, afin de mailler le territoire et d’atteindre 3 000 points de collecte chez les distributeurs, soit une couverture d’environ un tiers des points de vente en 2025 ».
Enfin, dernier engagement, la multiplication par cinq de la quantité de matières plastiques recyclées dans les produits en 2025, « l’équivalent de 2 500 tonnes, soit 25 % de la quantité totale des matières premières, avec un objectif, à terme, de 5000 tonnes de matière recyclée en interne et en externe », précise Nicoll.