PAM Saint-Gobain a mis au point la nouvelle gamme Natura Ductan, particulièrement adaptée lorsque l’eau ou le sol sont agressifs, nécessitant une protection des tuyaux.

« Grâce au Ductan, la gamme Natural de PAM Saint-Gobain a passé un nouveau palier en termes de performances », annonce le fabricant lorrain. En effet, « dans 20 % des cas, la nature de l’eau ou des sols impose une protection des tuyaux », explique Jérôme Guilleautot, responsable business développement France à la direction commerciale de PAM Saint-Gobain, à l’occasion du salon Cycl’eau Vichy en septembre dernier.

Pour répondre à ces situations complexes, Natural Ductan associe deux technologies développées par l’industriel. La solution s’appuie sur la canalisation en fonte ductile Natural dont l’intérieur est revêtu du Ductan, un polymère. Ce revêtement évite le relargage d’éléments constitutifs de la canalisation sous l’action agressive de l’eau. « Avec le Natural Ductan, assure Jérome Guilleautot, c’est principalement au niveau de la santé publique que nous progressons. »

Un chantier test à la Chaise-Dieu

Concrètement, l’extérieur du tuyau est en fonte ductile avec un revêtement multicouche à base de zinc, d’aluminium et de cuivre. De quoi renforcer la résistance. À l’intérieur, c’est plutôt le procédé industriel mis en œuvre qui fait la différence. « Pour ajouter la couche de Ductan, le revêtement est rendu parfaitement lisse par alésage. On pourra alors projeter la poudre thermoplastique sur le tuyau préalablement chauffé à 170-180 °C », précise le responsable.

Ces canalisations sont en phase de test dans la région Rhône-Alpes, notamment à la Chaise-Dieu (43) où 3 300 tuyaux sur 20 km ont été posés dans des conditions particulièrement difficiles (pente de 45 %, 1000 m d’altitude). En outre, la technique Ecopose mise en œuvre a conduit, grâce au godet cribleur employé à une économie de 9 000 tonnes de remblais en réutilisant le remblais natif. « Le surcoût lié à l’emploi de Natural Ductan sera largement contre-balancé par les économies réalisées sur le transport, ce qui réduit aussi le bilan carbone du chantier », conclut Jérôme Guilleautot. Après cette phase de chantiers tests, la production industrielle devrait démarrer au second semestre 2020.