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EAU

[Tribune] Lingettes dans les canalisations : cet effet pervers de la crise sanitaire qui menace nos réseaux d’eau

PUBLIÉ LE 7 JUILLET 2020
GÉRAUD DE SAINT EXUPERY, PRÉSIDENT DIRECTEUR GÉNÉRAL XYLEM FRANCE, BELGIQUE, LUXEMBOURG ET PAYS-BAS
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[Tribune] Lingettes dans les canalisations : cet effet pervers de la crise sanitaire qui menace nos réseaux d’eau
Le président directeur général Xylem France, Belgique, Luxembourg et Pays-Bas, Géraud de Saint Exupéry, revient sur le fléau des lingettes jetées dans les toilettes. Pendant la crise du Covid-19, ce geste dévastateur pour les réseaux a été décuplé.

La pandémie de Covid-19 nous pousse à revoir nos réflexes sanitaires pour nous prémunir, nous et notre entourage, du virus. Respect des gestes barrières, lavage de main plus fréquent, port du masque dans les lieux publics, ... mais également utilisation décuplée de lingettes désinfectantes jetables, qui trop souvent, se retrouvent dans nos canalisations d’eau. Focus sur cet effet pervers de la crise sanitaire, qui menace nos réseaux d’eau. 

Les lingettes, bêtes noires des canalisations 

Les français sont en temps normal de grands consommateurs de lingettes nettoyantes, pour le ménage ou la toilette, avec 233 lingettes utilisées par seconde dans les foyers français, soit plus de 7,3 milliards par an. 

Au total, ce sont près de 47.000 tonnes de lingettes par an, qui finissent bien trop souvent dans les toilettes. Et, contrairement à ce que l’on peut croire, ces lingettes ne sont pas biodégradables, et mettent plus de 3 mois à se dissoudre. 

Une fois dans les tuyaux, elles accrochent les matières qui se figent dans leur tissu, gonflent, et forment de réelles obstructions qui mettent à mal les réseaux, canalisations, et systèmes de pompage. Résultats : des refoulements d’égouts vers les branchements des particuliers, des débordements en milieu naturel et des arrêts de systèmes d’assainissement qui souvent donnent lieu à des réparations coûteuses. 

Et in fine, une augmentation du coût d’exploitation des systèmes d’assainissement. Chaque année, les colmatages de lingettes coûtent ainsi près de 161 millions d’euros aux collectivités, un surcoût qui a nécessairement un impact sur le prix de l’eau potable. 

Une multiplication des interventions depuis le confinement 

La crise sanitaire actuelle induit une augmentation massive de l’utilisation de lingettes, que ce soit à domicile ou sur les lieux de travail, et en fait un sujet majeur pour les gestionnaires de réseaux d’eau, d’autant plus dans cette période, où les agents des services d’assainissement ont dû se concentrer sur des missions essentielles à la continuité du service. 
Rien que dans les dernières semaines par exemple, cinq tonnes de lingettes ont été retrouvées dans les canalisations du Grand Nancy, alors qu’à Grenoble, les interventions de nettoyage des réseaux d’assainissement ont augmenté de 25 % pendant le confinement. 

Pour répondre à cette problématique, collectivités et industriels se mobilisent. Les premiers mettent en place des dispositifs de sensibilisation des usagers, à l’instar de la récente campagne d’affichage « Pas de lingettes dans les toilettes » de l’agglomération d’Orléans Val de Loire. Les seconds, comme Xylem, déploient des solutions « intelligentes », c’est-à-dire, associant technologies de pointe et données terrain, pour répondre présents en 4 dimensions : surveiller / détecter / prévenir / réparer. 

Dans cette perspective, les systèmes de pompage alliés à l’analyse de données pour la maintenance préventive, peuvent permettre aux collectivités de réduire les colmatages de leurs réseaux, en garantissant des interventions programmées, et faire des économies sur les coûts d’intervention, de nettoyage et d’entretien. Et ainsi se concentrer, en cette période particulière, sur leur cœur de mission : distribuer de manière fiable et sécurisée l’eau potable à l’ensemble de leurs usagers. 

Revoir notre chronique vidéo sur le sujet.
Géraud de Saint Exupery, président directeur général Xylem France, Belgique, Luxembourg et Pays-Bas
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