Alors que les rumeurs bruissaient, la nouvelle est finalement tombée : le Carrefour des gestions locales de l’eau est reporté au mois de mai 2021. Plus qu’un changement de dates, le salon se réinvente complètement avec une proposition inédite de parcours de visite virtuel dans les allées du parc des expositions de Rennes. Nous avons rencontré Sophie Noël, directrice des événements chez IdealCo, pour en savoir plus.
 
Quelles sont les nouvelles dates du Carrefour des gestions locales de l’eau ?

Sophie Noël : Le salon se tient toujours à Rennes mais il est décalé dans le temps et ouvrira ses portes les 5 et 6 mai 2021.
 
C’est une adaptation à la pandémie ?

Effectivement. Nous serons toujours en physique au parc des expositions de Rennes, comme toujours, mais dans un format que nous avons décidé de réinventer pour proposer une nouvelle expérience collaborative en ligne. Cela permettra de stimuler les rencontres entre professionnels, à la fois publics et privés. Nous avons cherché à contrecarrer les contraintes sanitaires qui pourraient durer même au printemps et de proposer une nouvelle offre événementielle. Nous avons le devoir ne nous adapter à ces nouvelles conditions d’événement.
 
Concrètement, c’est quoi cette nouvelle proposition ?

Ce sera une plate-forme qui permettra aux participants, aux exposants et aux intervenants de se rencontrer instantanément en vidéo, sous forme de rendez-vous, d’assister à des conférences mais aussi de visiter les stands ! C’est un parcours du visiteur qui est augmenté. On dépasse la simple offre de conférences en ligne.
 
On pourra vraiment visiter les stands en ligne ?

Oui, ce sera possible. Et on pourra y rencontrer les commerciaux de l’exposant. C’est un salon en ligne avec des rencontres entre professionnels. C’est une offre qui nous proposons aux exposants qui accepteront de faire partie du parcours virtuel. Une grande part des stands du salon sera accessible et visitable comme si vous parcouriez les allées du salon, mais devant votre écran.
 
C’est un projet inédit et ambitieux. Depuis quand y œuvrez-vous ?

L’idée a germé au printemps, lors du confinement. Nous avions conscience que la fin de l’année risquerait d’être difficile et que le salon pourrait subir les conséquences de la crise sanitaire. Il fallait agir. La version de la plate-forme est désormais très évoluée.
 
Ce temps de réflexion vous a-t-il permis de démarcher les exposants ?

Oui, nous avons commencé à prospecter. Les réactions sont très variées mais globalement positives. En parler avec eux nous permet d’améliorer la plateforme en intégrant leurs remarques pour coller à leurs préoccupations.
 
Qu’est-ce qui vous fait croire au succès de l’offre ?

Depuis la pandémie, on a vu apparaître les conférences en ligne et elles ont très bien fonctionné et attiré beaucoup d’internautes. L’intérêt pour une information en ligne et en direct est bien là. Cette offre enrichie devrait susciter au moins autant d’enthousiasme.
 
Comment résumer cette offre pour le visiteur ?

Si vous ne pouvez ou ne voulez pas vous rendre sur place, vous aurez la possibilité de vous inscrire en ligne, de choisir vos créneaux de rencontre, de déambuler dans les stands et de discuter avec des intervenants, tout ça, depuis votre écran.
 
C’est un format que vous allez décliner sur vos autres salons ?

Bien sûr. Ce n’est pas un « one shot ». Nous l’utiliserons sur nos autres salons. Je pense que l’événementiel a besoin d’un nouveau souffle et qu’il doit utiliser des utiliser des technologies autres que les allées et la moquette ! Nous développons une nouvelle façon d’aborder les salons.
 
Revenons sur le salon physique. Avez-vous des défections d’exposants ?

Pour l’instant, nous constatons surtout une prudence. Le décalage au mois de mai, en plus de cette nouvelle offre, est une réponse pour les rassurer.