Le 17 janvier, Suez, détenu à 29,9% par Veolia, a reçu une proposition des fonds Ardian et de la société d’investissement GPI. Laquelle a été rejetée par Veolia, qui campe sur ses positions.
Le fonds Ardian, « chevalier blanc » de Suez, se voit épaulé par la société d’investissement Global Infrastructure Partners (GIP) dans la bataille pour acquérir les parts cédées par Engie. Le 17 janvier, le consortium a envoyé une lettre d’intention à Suez. « Dans un contexte amical entre Suez et Veolia, et en tout état de cause sans démantèlement de Suez, la lettre d’intention ouvre la voie à une solution globale avec diverses modalités d’exécution possibles, d’effet équivalent, y compris une offre d’achat des actions Suez par les investisseurs, au prix de 18 euros par action, coupon attaché », précisent les deux partenaires dans un communiqué.
Suez favorable, Veolia refuse en bloc
L’offre a convaincu le conseil d’administration de Suez, qui a déclaré « [l’accueillir] favorablement, à l’unanimité ». Selon lui, la démarche garantirait le renforcement de Suez et Veolia, la préservation des emplois français, le maintien de la concurrence, l’accélération de son développement et de ses investissements, et la préservation d’un capital français.
Veolia, lui, reste sur ses positions : « les 29,9% qu’il possède au capital de Suez ne sont pas et ne seront pas à vendre », assène le groupe dans un communiqué. Il ajoute par ailleurs que « tout projet qui impliquerait directement ou indirectement la cession par Veolia de sa participation au capital de Suez, ou d’autres cessions dénaturant le projet industriel que le Groupe porte, est considéré comme hostile par Veolia » et se dit toujours ouvert à la discussion avec la direction de Suez.