L’établissement Seine Grands Lacs a dressé le bilan du Papi. Crédits : Pixabay
À l’occasion d’une conférence de presse tenue ce mardi 16 mars, Frédéric Molossi, président de l’établissement public territorial de bassin (EPTB) Seine Grands Lacs, a dressé le bilan du programme d’actions de prévention contre les inondations (Papi) de la Seine et de la Marne franciliennes 2013-2020 et l’élaboration du prochain Papi.
« C’est le plus important Papi hexagonal », a déclaré Frédéric Molossi, président de l’établissement public territorial de bassin (EPTB) Seine Grands Lacs lors de la conférence de presse qui a eu lieu ce mardi 16 mars. Le président a présenté le bilan du programme d’actions de prévention contre les inondations (Papi) de la Seine et de la Marne franciliennes et a dévoilé les orientations du « Papi 2 » 2022-2028.
Ce Papi, étendu d’une année, a concerné 508 communes franciliennes exposées au risque d’inondation, dont « 141 figurent dans un territoire à risque important ». Ce premier programme compte 167 actions mises en place pour prévenir le risque d’inondation sur le territoire francilien pour un budget total de 182 millions d’euros. Parmi celles-ci, 140 actions ont été réalisées dont « 2 % ont été annulées », et pour cette année supplémentaire « 31 actions sont ajoutées et seront toutes engagées ».
Sept axes d’action du "Papi 1"
Les actions du Papi s’articulent autour d’une série de sept axes nécessaires à l’élaboration des actions. Le président de l’EPTB a d’abord évoqué l’axe visant l’amélioration de la connaissance et de la conscience du risque, qui a comporté 55 actions engagées sur 62, avec de nouvelles modélisations des inondations et des dispositifs de sensibilisation : repères de crue, fiches thématiques, etc. Pour le deuxième axe, l’établissement évoque la surveillance des zones de crues et des inondations : 5 actions engagées pour 800.000 euros, dont la modernisation du réseau de piézomètres pour assurer le suivi de nappes pendant les crues.
L’axe 3 concerne la gestion de crise avec la réalisation de 17 actions sur 23 pour plus de 3 millions d’euros. Le quatrième axe est constitué de la prévention du risque inondation dans l’urbanisme avec 10 actions pour 665.000 euros. Le président a notamment évoqué le développement d’une méthodologie pour déterminer la localisation des zones naturelles d’expansion de crue. Le cinquième axe porte sur la réduction des risques pour les communes et habitants à travers la réalisation de 36 actions sur 46 pour 33 millions d’euros, dont des travaux de diagnostics des sites exposés par la communauté de communes de Meaux.
L’avant dernier axe, concerne le ralentissement des écoulements : 6 actions engagées pour 13,5 millions d’euros. Le président s’est notamment focalisé sur les études du site pilote de La Bassée (communes de Châtenay-sur-Seine, Egligny, Balloy et Gravon), pour l’aménagement d’un espace endigué de 360 hectares capable de contenir près de 10 millions de m3 en cas de crue majeure de la Seine. Ce chantier fera ainsi partie du prochain Papi.
Le septième et dernier axe d’action : la gestion des ouvrages de protection hydrauliques, dont 11 actions engagées sur 13 pour 25,8 millions d’euros. L’exemple phare évoquée est celui du prolongement de la digue de Sartrouville située à Montesson.
Renforcement du futur Papi 2022-2028
Fort de son succès, le Papi de la Seine et de la Marne franciliennes, sera renouvelé et renforcé a indiqué Frédéric Molossi. L’EPTB a ainsi engagé l’élaboration d’un nouveau Papi qui sera étendu sur la période 2022-2028 avec une labellisation prévue pour mars 2022.
Au-delà des actions engagées dans le cadre du Papi 1 et la poursuite des actions engagées, le futur Papi entend renforcer l’axe de la sensibilisation aux risques de crues et d’inondations. L’exemple le plus concret abordé durant la conférence concerne l’anticipation de l’arrivée des crues, « en passant de 2 à 3 jours pour l’annonce des débordements ».
Le président a également évoqué la volonté de faire face à la disparition des zones naturelles d’expansion des crues, en se dotant d’outils techniques et des financements. Il a ainsi insisté sur la réalisation de diagnostic notamment en ce qui concerne les territoires situés en zone inondable.