Plage Palombaggia en Corse. Crédits : C-Tixier/ DR
Un premier bilan satisfaisant pour l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse qui a investi 109,6 millions euros dans 687 projets portés par les collectivités, agriculteurs et entreprises en ce début d’année 2021.
Au cours du premier trimestre de l’année 2021, l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse a soutenu 687 projets portés par les collectivités, entreprises et associations afin d’améliorer la qualité des eaux et des milieux aquatiques, en Rhône-Méditerranée et Corse. Parmi ces projets, 45 ont été dédiés à la réduction des pollutions d’origine industrielle « ce qui augure une reprise des investissements environnementaux dans ce domaine, après une année 2020 marquée par un ralentissement lié à la crise sanitaire », souligne l’Agence.
Au total, 109,6 millions d’euros ont été investis par l’Agence de l’eau. Ainsi, près de 69 % de ces aides, soit 75,2 millions d’euros, sont attribuées aux opérations d’amélioration de l’assainissement, avec 39,7 millions d’euros de subventions concernant les rejets de pollution domestique et 13,5 millions pour les traiter, dont 6,5 millions consacrés à la valorisation des boues en biogaz sur les stations d’épuration « Eau Vitale » à Dijon et « La Pioline » à Aix-en-Provence. Les 35,5 millions d’euros restants sont octroyés à l’eau potable, essentiellement pour réhabiliter ou renouveler les infrastructures et réseaux.
Ensuite, 9,1 % des aides (10 millions euros) sont consacrés à la gestion quantitative, parmi lesquelles 7 millions d’euros pour économiser l’eau en réparant les fuites des réseaux d’eau potable.
8,6 % des aides (9,4 millions d’euros) bénéficient à la renaturation des milieux aquatiques. Les 5,1 % (5,6 millions) et 5 % (5,5 millions) des aides restants vont respectivement à la réduction des pollutions agricoles et des pollutions industrielles.
Lutte contre les micropolluants industriels
La lutte contre les polluants industriels a fait l’objet d’une mention spéciale. En effet, au cours de ce 1er trimestre 2021, 45 projets totalisant 13 millions d’euros de travaux, ont reçu 5,5 millions euros d’aides. Le nombre et le montant des aides attribuées ce trimestre aux établissements industriels sont supérieurs à la moyenne trimestrielle des précédentes années du programme d’intervention (2019-2024) qui ont compté 40 opérations et 3,6 millions d’euros d’aides en 2019 ; 37 opérations et 2,1 millions euros d’aides en 2020.
Les aides perçus dans ce domaine durant ce premier semestre sont répartis comme suit : - 68 % des aides (3,7 millions) vont à la lutte contre les micropolluants, notamment pour une opération d’envergure réalisée par Inovyn France à Tavaux (39), l’un des plus importants sites chimiques de France ;
- 13 % des aides (700,000 euros) sont octroyés à la réduction des rejets de substances toxiques, essentiellement des pollutions dispersées en provenance de PME ou d’artisans ;
- 19 % des aides (1,1 million euros) sont attribués à la réduction des rejets de polluants non toxiques comme les matières organiques, les matières en suspension, les nutriments.
« La réduction des émissions de substances dangereuses reste la priorité de l’agence de l’eau en matière de dépollution des rejets industriels : elle correspond pour ce premier trimestre 2021 à 84 % des opérations financées et à 81 % des montants d’aides attribués », peut-on lire dans un communiqué.