Des outils d’accompagnement des agriculteurs seront présentés en janvier 2022. Crédits : Pixabay
Le ministère de la Transition écologique a publié ce 23 juin, un nouveau cadre règlementaire pour une « utilisation efficace, économe et durable de la ressource en eau ».
Les prélèvements pour l’irrigation sont désormais mieux encadrés et plus sécurisés juridiquement. Ce décret vise notamment à encadre le volume d’eau qui peut être prélevé dans les milieux naturels tels que les rivières et les nappes souterraines, sans les compromettre. « Ce texte appelle à un changement de regard sur la gestion de l’eau. Il permettra d’adapter nos besoins aux quantités d’eau effectivement disponibles dans les rivières et les nappes souterraines », a déclaré Bérangère Abba, secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité
Ce texte réglementaire permettra également de mieux gérer les crises liées à la sécheresse, à travers l’harmonisation des différentes mesures de restriction des usages de l’eau. « Les acteurs pourront ainsi anticiper et organiser dans la durée leurs activités en période de sécheresse », fait savoir le ministère de la Transition écologique.
« Les autorisations sont délivrées au regard de la ressource disponible qui est constituée, pour un usage donné, de la part du volume prélevable pour cet usage, ainsi que des volumes d’eau stockés par prélèvements ou captation du ruissellement hors période de basses eaux et des volumes transférés à partir d’une autre ressource en équilibre », peut-on lire dans le décret.
Le Varenne agricole de l’eau
Les outils d’accompagnement des agriculteurs vers une meilleure gestion et adaptation aux changements climatiques seront présentés en janvier 2022 dans le Varenne agricole de l’eau et du changement climatique lancé le 28 mai par le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et la secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité.
Trois groupes de travail ont été constitués pour « se doter d’outils d’anticipation et de protection de l’agriculture dans le cadre de la politique globale de gestion des aléas climatiques » ; « renforcer la résilience de l’agriculture dans une approche globale en agissant notamment sur les sols, les variétés, les pratiques culturales et d’élevage, les infrastructures agroécologiques et l’efficience de l’eau d’irrigation » ; « accéder à une vision partagée et raisonnée de l’accès aux ressources en eau mobilisables pour l’agriculture sur le long terme ».