Canettes, bouteilles en plastique et autres détritus ménagers emportés par les inondations recouvrent le sable du littoral marseillais. Ces déchets accumulés et non ramassés à cause de la grève des éboueurs, n’ont pas trouvé leur voie vers le réseau d’évacuation et se sont échoués sur les plages de Marseille. « Un spectacle désolant et alarmant ! », réagit l’ONG Surfrider Foundation Europe.
A qui la faute ? Cet échouage de déchets, qui serait « fréquent » à Marseille, est attribué à un manque de réseau d’évacuation des eaux pluviales. Mathilde Chaboche, adjointe divers gauche à l’urbanisme, dénonce « une politique de gestion foncière complètement anachronique », pendant les mandatures précédentes. « On a continué à bétonner de partout », oubliant « complètement que la nature avait besoin d’espace où l’eau puisse s’écouler », peut-on lire dans les colonnes du journal Le Monde.
L’association Surfrider Europe pointe du doigt un autre responsable encore ignoré de cette pollution : la consommation de masse. « Ces déchets sont produits par des multinationales et mis sur le marché, nous invitant à les consommer massivement par des moyens marketing importants qui pourrait être investit dans de la prévention à la source », déplore Sarah Hatimi, responsable du bureau Méditerranée, Surfrider Foundation Europe.
Temps d’agir !
Craignant une nouvelle période de fortes pluies et face à l’état actuel du littoral marseillais, les associations et habitants bénévoles ont décidé d’agir afin de collecter et nettoyer les plages. Clean My Calanque, Un déchet par jour ou encore Wings of the Ocean ont notamment pris part à ces initiatives locales.
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— Théo Giacometti (@Theo_Giacometti) October 6, 2021
Mais il est important d’aller encore plus loin, de prendre pleinement conscience de « l’origine de ces déchets : NOUS ! », rappelle Surfrider. « Il est temps d’agir et de remettre en question nos modes de consommation, notre mode de vie et nos habitudes quotidiennes, notamment en évitant les produits suremballés, pour limiter cette production démesurée de déchets et éviter que de telles situation se reproduisent », conclue Sarah Hatimi.
Par ailleurs, Surfrider Foundation Europe a lancé en septembre une plateforme qui vise à engager les citoyens à dénoncer la vente et l’utilisation des plastiques à usage unique.