Protection des écosystèmes marins, pêche durable, lutte contre les pollutions, notamment plastique... Le One Ocean Summit entend mobiliser la communauté internationale au cours de trois jours, du 09 au 11 février, en vue d’agir face aux innombrables menaces qui pèsent sur la santé de nos océans. Organisé en France, à Brest, avec le soutien des Nations unies, cet événement ambitieux se donne pour objectif de relever le « niveau d’ambition de la communauté internationale sur les sujets maritimes et de traduire en actions concrètes notre responsabilité partagée sur l’Océan ».
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Un moratoire sur l’exploitation des fonds marins
Le Comité français de l’UICN sera présent à Brest et appelle à la concrétisation de huit engagements « en réponse aux recommandations du Congrès mondial de la nature l’UICN portant sur l’océan ». Pour Maud Lelièvre, présidente du Comité français de l’UICN, « Le Congrès mondial de la nature à Marseille a lancé une nouvelle dynamique internationale pour la protection de la biodiversité. Le One Ocean Summit est une opportunité de la renforcer en faveur de l’océan avec des enjeux cruciaux puisqu’il représente 70% de la surface de notre planète. »
Le Comité appelle ainsi la communauté internationale réunie lors de ce sommet à : achever les négociations de l’accord international sur la biodiversité marine des zones hors juridiction nationale (haute mer) le plus tôt possible ; à parvenir rapidement à un accord mondial pour combattre la pollution plastique ; à appliquer des démarches rigoureuses de planification des espaces maritimes ; à améliorer la gestion des dispositifs de concentration de poissons (DCP) ; renforcer les mesures de protection des espèces marines comme les requins et les raies qui sont menacées ; poursuivre la création d’aires marines protégées et soutenir collectivement l’objectif mondial de 30 % d’aires marines protégées à l’horizon 2030 et le respect de l’Accord de Paris en renforçant la conservation et la restauration des écosystèmes marins.
« Reconnaissant les avancées dans les connaissances scientifiques depuis 2012 concernant l’exploitation minière des grands fonds marins, et les préoccupations exprimées par les scientifiques, pour qui la perte de la biodiversité sera inévitable si l’activité minière des grands fonds marins est autorisée... », le Comité invite par ailleurs les États à adopter un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins.