Projection du futur site pilote de l’OIBP d’Arvigny. Crédit : Sedif
Après moult controverses, le Grand Paris Sud et le Syndicat des Eaux d’Île-de-France (Sedif) actent ensemble l’arrêt du projet pilote de l’Osmose Inverse Basse Pression (OIBP) dans le site d’Arvigny situé à Savigny-le-Temple (Seine et Marne).
Clap de fin pour le projet controversé de l’eau à l’osmose inverse basse pression à Savigny-le-Temple ! À l’issue d’une rencontre entre les élus des deux institutions, Michel Bisson, président de Grand Paris Sud et André Santini, président du Sedif, décident de renoncer à la poursuite du projet pilote de l’OIBP à l’usine d’Arvigny à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne). Néanmoins, le syndicat est déterminé à poursuivre son projet de traitement de l’eau à l’OIBP dans ses trois principales usines.
Ce projet pilote a vécu de nombreux rebondissements. Il a obtenu dans un premier temps un avis favorable rendu le 20 juillet 2021 à l’issue d’une enquête publique menée dans le cadre de l’autorisation environnementale, sur le site d’Arvigny et sa conduite de rejet en Seine dans les quatre communes concernées (Savigny-le-Temple, Lieusaint, Nandy et Seine Port). Le commissaire enquêteur avait estimé que le déploiement de cette technologie constituait « une avancée technologique considérable dans le domaine de la distribution d’eau potable, jamais égalée à ce jour ». Quelques mois plus tard, la Commission départementale chargée d’évaluer les risques sanitaires et technologiques avait rendu en octobre dernier un avis défavorable sur le projet d’eau osmosée. Un avis qui sera accompagné en janvier 2022 d’un refus de l’autorisation environnementale au déploiement de l’Osmose Inverse Basse Pression (OIBP) dans ce site pilote.
Désormais à l’arrêt, l’usine d’Arvigny demeurera « un ouvrage essentiel de sécurisation mutuelle et d’ultime secours avec les autres autorités organisatrices », précisent les deux institutions dans un communiqué. Grand Paris Sud étant engagées dans le nouveau syndicat mixte de production et de transport d’eau potable qui fait autorité sur le réseau interconnecté sud francilien (RISF), « a été partagé la nécessité de travailler avec l’ensemble des autorités organisatrices de petite et grande couronne à une organisation de l’alimentation en eau des Franciliens qui soit cohérente, coopérante et à une échelle adaptée, tout en respectant les équilibres actuels et l’intégrité des réseaux hydrauliques », apprend-on.
Déploiement de l’eau osmosée
En délaissant la réalisation d’un site pilote à Arvigny, le Sedif se focalisera ainsi à déployer la technologie de l’OIBP sur ses trois usines situées à Choisy-le-Roi, Méry-sur-Oise, et Neuilly-sur-Marne.
Le syndicat consacre dans son plan d’investissement 2022-2031, 800 millions d’euros au déploiement de l’OIBP dans ces usines à partir de 2024. « Assuré de l’intérêt des habitants et des communes de son territoire, le Sedif poursuivra son projet pionnier vers une eau pure, sans calcaire et sans chlore, et toujours sans déchet plastique, qui s’inscrit dans son plan d’investissement 2022-2031 », avait expliqué le syndicat.