C’est un montant de plus de 10 millions d’euros que l’agence de l’eau va engager pour assurer un bon état écologique des cours d’eau et des eaux souterraines de l’agglomération châlonnaise.
 
Sandrine Rocard, directrice générale de l’agence de l’eau Seine-Normandie, et Jacques Jesson, président de la communauté d’agglomération de Châlons-en-Champagne, ont signé le 9 mai un contrat de territoire Eau et climat 2022-2024, portant sur un programme d’actions ciblées visant le bon état des rivières et des nappes souterraines, de la biodiversité, et bénéfiques pour l’adaptation au changement climatique du territoire des 46 communes (65% de moins de 1500 habitants) pour lesquelles la communauté d’agglomération assure les compétences assainissement et gestion des eaux pluviales.
 
8 cours d’eau sur 14 présentent un état écologique dégradé
Les deux axes d’actions d’interventions prioritaires sont la gestion à la source des eaux de pluie et la performance de la gestion des eaux usées. Parmi les 14 cours d’eau, 8 présentent un état écologique dégradé. Ces altérations peuvent être causées par différents facteurs tels que :

- L’agriculture avec l’utilisation de produits phytosanitaires et l’irrigation.
- L’assainissement des eaux usées avec des systèmes d’épuration défectueux et des non-conformités de branchements.
- Les eaux pluviales avec le ruissellement urbain.
 
Quant aux trois masses d’eau souterraines, elles présentent un état chimique dégradé par la présence de produits phytosanitaires tels que des pesticides ou des herbicides. L’état quantitatif de la masse d’eau Craie de Champagne Sud et Centre est lui aussi médiocre.
 
Gestion performante des eaux usées
Dans le but d’affiner les connaissances et actions à mener en termes de gestion des eaux de pluie et de désimperméabilisation des sols, un schéma directeur et un zonage sont en cours et leur finalisation est prévue d’ici à fin 2023. Le contrat s’attache également à encourager une gestion performante des eaux usées. Cela consiste à mener un travail minutieux sur le territoire en améliorant la sélectivité des réseaux par leur réhabilitation, la mise en conformité des branchements et la déconnexion des eaux de pluie. En complément, il conviendra aussi d’accroître la qualité des traitements et des rejets, par la réhabilitation
des unités de traitement.