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La qualité des sites de baignade européens s'améliore, une situation « plus nuancée » signale Surfrider Europe

PUBLIÉ LE 8 JUIN 2022
ABDESSAMAD ATTIGUI
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La qualité des sites de baignade européens s'améliore, une situation « plus nuancée » signale Surfrider Europe
Benidorm, commune Espagnole de la province d'Alicante. Crédit : António Cascalheira/Pixabay
La qualité des eaux de baignade dans l’Union européenne reste élevée en 2021, indique le dernier rapport réalisé par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE). La part des sites de baignade de qualité s’élevait à 84,8 % dans l’espace européen. Si Surfrider Foundation Europe se réjouit de cet exercice annuel, l’ONG dénonce des écueils dans l’évaluation.

À l’approche de la saison estivale et ses activités nautiques, on questionne la qualité des eaux de baignade. Est-elle excellente, bonne, suffisante ou insuffisante ? L’Agence européenne pour l’environnement (AEE) en coopération avec la Commission européenne, a publié le nouveau rapport annuel portant sur la surveillance exercée sur 21.859 sites de baignade dans l’ensemble de l’Europe. Verdict : près de 85 % des sites de baignade européens respectaient la norme de qualité la plus stricte de l’Union européenne (qualité « excellente ») en 2021.

La qualité des eaux de baignade européennes ne cesse de s’améliorer grâce à la surveillance introduite dans le cadre de la directive de l’Union européenne sur les eaux de baignade ou encore via la directive relative au traitement des eaux urbaines résiduaires. Pour preuve, la proportion de sites de qualité « excellente » s’est accrue depuis l’adoption de la directive sur les eaux de baignade en 2006, pour s’établir en 2021 à près de 88 % pour les zones côtières et 78 % pour les sites intérieurs, indique le rapport.

D’après cette récente évaluation, les normes minimales de qualité de l’eau ont été respectées dans 95,2 % des sites contrôlés en 2021. De plus, la proportion des sites de « mauvaise » qualité a diminué depuis 2013. Les eaux de baignade dont la qualité de l’eau est « insuffisante » représentaient 1,5 % de l’ensemble des sites de l’UE en 2021, contre 2 % en 2013.

Une évaluation biaisée ?

Gare aux conclusions hâtives. Ce qui semble être une bonne nouvelle pour la santé des eaux de baignade, pourrait cacher une situation plus nuancée. D’après l’ONG Surfrider Foundation Europe, cet exercice annuel comporterait des analyses qui ne reposent que sur deux critères de contrôle bactériologiques. « En termes d’évaluation de la qualité des eaux de baignade et de classification des sites, ce rapport s’appuie seulement sur la contamination bactériologique d’origine fécale par le biais de 2 indicateurs, définis dans les dispositions légales de la Directive européenne sur la qualité des eaux de baignade (2006/7/EC) et considérés jusqu’alors par les autorités européennes comme affectant le plus directement la santé humaine : les Escherichia-coli et les entérocoques intestinaux », précise Lucille Labayle, chargée de campagne qualité de l’eau et santé pour Surfrider Foundation Europe.

Ce rapport néglige dans son évaluation certaines pollutions et leurs impacts sur la santé humaine et celle des sites de baignade. D’après Surfrider, les proliférations d’algues et les déchets plastiques « ne sont intégrés que dans les profils de plage ou ne font l’objet que d’une inspection visuelle ». Quant à la pollution chimique, celle-ci ne serait « pas considérée du tout ».

« En outre, le rapport ne fait état que de prélèvements réalisés au cours de la saison estivale, et uniquement sur les sites de baignade identifiés en tant que tels. Surfrider Europe rappelle, que les activités nautiques sont nombreuses et ont lieu tout au long de l’année et bien souvent sur des sites différents des zones de baignade. De ce fait, elles méritent, elles-aussi, de faire l’objet d’un contrôle à part entière. Est-il vraiment juste d’affirmer que 84,7% des eaux européennes sont de bonne qualité dans ces conditions ? » s’interroge Lucille Labayle.

Vers une évolution de l’évaluation

Face aux limites d’analyses relevées, Surfrider Eruope demande à la veille d’une révision de la Directive sur les eaux de baignade attendue début 2023, de prendre en compte l’ensemble des pollutions, en particulier la pollution issue des contaminants chimiques, dans le suivi des sites de baignade.

L’ONG a ainsi remis à la Commission européenne, en juin 2021, un Manifeste européen pour des eaux saines, appelant l’institution européenne « à rendre la surveillance de la qualité des eaux de baignade en Europe plus adaptée aux enjeux de notre époque […], à l’extension des zones surveillées, la mise en place d’un suivi tout au long de l’année, et aussi l’amélioration de l’information du public ».
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