La troisième phase du chantier d’AVA est en cours depuis juin 2022. C’est Saint-Gobain PAM Canalisation qui œuvre sur ce tronçon de 58 kms, reliant Bain-sur-Oust à l’usine de Villejean à Rennes. Le matériel est acheminé par train. 

Le SMG-Eau35 (Syndicat mixte de gestion pour l’approvisionnement en eau potable de l’Ille-et-Vilaine) porte ce projet d’aqueduc Vilaine-Atlantique (AVA). Il s’agit d’une liaison de 90 km entre les deux plus grosses usines de potabilisation de Bretagne, l’usine de Férel (barrage d’Arzal dans le Morbihan) et l’usine de Villejean à Rennes, en Île et Vilaine.

10.000 tonnes de tuyaux en fonte ductile
Ce chantier vise à assurer les besoins en eau potable de l’Île et Vilaine et du Morbihan. En effet, le Morbihan pourra compter sur l’eau rennaise pendant la saison estivale, alors qu’à l’inverse, pendant la saison touristique basse, l’Île et Vilaine recevra l’eau de l’usine d’Arzal. Les 2 premières phases de 40 kms de DN700 ont été réalisées entre l’usine de Férel et Bain-sur-Oust. La 3e phase, lancée en juin 2022, doit relier Bain-sur-Oust à l’usine de Villejean à Rennes. Elle comporte 58 kms de tuyaux de diamètres 600 et 700 Natural et 1 km en DN400, soit plus de 10.000 tonnes de tuyaux en fonte ductile, fabriqués en Lorraine par Saint-Gobain PAM Canalisation sur le site de Pont-à-Mousson.

27 trains entre Pont à Mousson et l’Île et Vilaine
Afin de réduire l’empreinte environnementale du chantier, Saint-Gobain PAM a opté pour un transport par voie ferrée. Ce ne sera pas moins de 27 trains qui seront nécessaires à l’approvisionnement de ce chantier hors normes. Cette solution évitera la circulation de 500 camions entre Pont à Mousson et l’Ile et Vilaine, économisera 800 tonnes de CO2, soit une réduction de 70% de l’empreinte carbone du transport comparé au transport classique. Par ailleurs, dans le cadre de la démarche de recyclage, l’ensemble des bois de calage sera consigné et récupéré à l’issue du chantier afin de contribuer à l’économie circulaire et de préserver la ressource forestière.
Pour la réalisation de ce chantier, le matériel (canalisations grands diamètres, raccords, ventouses et vannes associées) représente 98 emplois directs et 294 emplois indirects pérennisés par PAM sur le sol français en 2022 et 2023.

Une augmentation des besoins en eau de 11%
Ce chantier d’envergure s’inscrit dans un schéma de raréfaction de l’eau. Les ressources existantes sont fortement sollicitées en période sèche et la marge est très faible. L’aqueduc Vilaine Atlantique apportera un volume supplémentaire potentiel du même ordre que l’augmentation des besoins estimée à l’horizon 2030. Selon les prévisions établies, l’augmentation des besoins en eau potable serait de 11% d’ici à 2030, soit 7.000.000 m3. Le montant total des travaux s’élève à 67M€.