Le Loiret compte 214 stations d’épurations. Crédit : Département du Loiret
Un tiers du Loiret se trouvait en situation de stress hydrique dès juillet 2022. Dans un contexte de ressource en eau fortement sollicitée, le département réfléchit à la réutilisation des eaux usées traitées (REUT) pour s’adapter au changement climatique.
Nettoyage urbain, irrigation, arrosage des espaces verts, ou encore rechargement de nappes... Les eaux usées traitées peuvent répondre à différents usages, pourtant seulement 0,1 % de ces eaux est réutilisée en France contre près de 10 % en Espagne et Italie. Pour passer d’une gestion linéaire (collecte, traitement, rejet) à une gestion circulaire de l’eau, le département du Loiret (Centre-Val de Loire) lance avec le Cerema une étude pour développer la réutilisation des eaux usées traitées (REUT) et cibler les secteurs de son territoire où celle-ci serait appropriée.
Dans le Loiret, et malgré son abandonne, la ressource en eau reste soumise à des assecs plus précoces et plus fréquents chaque année dans le territoire. Le département est également conscient du danger que représente le réchauffement climatique sur son patrimoine naturel. Parmi les effets attendus : une augmentation de 1,1 à 2,2°C de la température de l’eau de surface ; une diminution du débit des cours d’eau de 10 à 40 % et baisse de la recharge des nappes souterraines de 25 à 30 % à l’échelle du bassin Loire-Bretagne ; et près de 37 % de la flore située en milieux aquatiques et humides serait en situation préoccupante.
Vision cartographique des stations de REUT
Pour s’adapter aux enjeux climatiques à l’horizon 2070, le Loiret engage avec l’appui du Cerema une analyse prospective d’une durée de neuf mois. En s’appuyant sur cette étude, les partenaires identifieront le type de REUT, que les volumes/saisonnalité appropriés, et les zones et secteurs à privilégier. Ils travailleront également sur une vision cartographique des stations de traitement des eaux usées pour lesquelles la REUT est envisageable.
Par ailleurs, les résultats issus de cette étude seront partagés avec les collectivités et maîtres d’ouvrage afin de s’en saisir et développer des projets de réutilisation des eaux usées.